En octobre dernier, nous avions publié un article sur les difficultés économiques rencontrées par les femmes, surtout les mères isolées. Une tendance sans surprise confirmée par le dernier rapport publié par L’Insee sur le niveau de vie des personnes séparées, relayé par France Inter.
Couples en rupture sentimentale et économique
La première tendance soulevée par le rapport de l’Insee publié le 16 décembre dernier, c’est la très forte augmentation des séparations en France. Qu’il s’agisse de divorces, de rupture de PACS ou d’unions libres, 290 000 couples environ se sont séparés chaque année entre 2009 et 2012. Chacun y perd financièrement, mais surtout les femmes qui ont souvent la garde des enfants, quand il y en a. 60 % des séparations ont impliqué au moins un enfant mineur. “Le risque de pauvreté des familles monoparentales est important, environ trois fois plus élevé que pour les personnes vivant en couple avec des enfants mineurs”, indique le rapport de l’INSEE.
En moyenne, une femme perd environ 20% de son niveau de vie et un homme 3%.
Selon le rapport, “Après rupture (divorce ou rupture de Pacs, observés ici en 2009), le niveau de vie des femmes baisse : – 14,5 % en moyenne entre 2008, où elles vivaient en couple, et 2010, où elles vivent sans conjoint. Il aurait augmenté de 5,5 % si elles étaient restées en couple. Pour les hommes vivant sans conjointe en 2010, le niveau de vie après rupture est plus élevé en moyenne qu’avant (+ 3,5 %), mais cette hausse est moindre que s’ils étaient restés en couple (+ 6,5 %)”.
Cette baisse du niveau de vie est notamment liée au fait qu’une personne séparée doit “supporter une plus grande part des dépenses auparavant mutualisées, comme par exemple le logement et son équipement”.
Les écarts de niveaux de vie après divorce au désavantage des femmes sont expliqués par le fait que les mères ont plus souvent la garde des enfants.
Se préparer à la rupture
S’il n’existe pas d’assurance en cas de rupture conjugale, il est toutefois possible d’être prévoyant. Certains ne jugeront pas cela très romantique, mais ce n’est pas incompatible. Dans la mesure où les femmes sont plus impactées économiquement par une séparation, il est plus prudent qu’elles gardent un compte séparé dès le départ, où elles pourront économiser pour leur avenir et celui de leurs enfants, ce qui n’exclut pas le fait d’avoir un compte commun. Et le plus important aussi est de pouvoir se constituer une épargne de moyen à long terme diversifiée dans laquelle elles pourront piocher en fonction de leurs besoins : compte livret (même s’il ne rapporte plus rien), or physique et argent métal, diamants d’investissement, mais pas d’assurance-vie, très difficile à “casser” en cas de besoin.
Télécharger le rapport de l’INSEE depuis le site de France Inter