Chaque année l’institut de sondage Opinion Way réalise le baromètre : « les Français et l’or ». Le millésime 2019 marque le retour au pessimisme sur la situation économique et une forte progression de l’or « valeur refuge ».
La société Aucoffre.com publie ce sondage qui comporte une série de questions sur la perception de la situation économique mais aussi sur les stratégies d’épargne des Français. Cela permet de mesurer l’évolution de ces grandes thématiques.
Le retour du pessimisme économique
Cette nouvelle vague du baromètre « Les Français et l’or » enregistre la fin de l’optimisme né avec les promesses portées par l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Par rapport à la précédente vague réalisée en août 2017, les Français se montrent plus préoccupés par la situation économique (83%, +4 points), et 78% estiment que la situation de la France s’aggrave, soit une hausse de 16 points par rapport à 2017 !
L’endettement de la France est au cœur des inquiétudes de pratiquement 80% des sondés avec 35% qui sont très inquiets de cette situation financière.
Le pouvoir d’achat en berne
Ainsi, 71% des personnes interrogées estiment que leur pouvoir d’achat a chuté depuis les 6 derniers mois. Et quasiment 30% redoutent de se retrouver au chômage assez rapidement. Enfin, 63% des personnes interviewées déclarent redouter les suites de la crise des gilets jaunes.
Des grosses inquiétudes sur la situation internationale et de l’Europe en particulier
Le contexte politique, européen et international, nourrit également ce sentiment d’inquiétude : 71% expriment leur inquiétude face à la montée des extrémismes et des populismes ne Europe, 70% face à la politique de Donald Trump, 59% face à la politique étrangère de la Chine et 55% face à celle de la Russie. Dans un contexte européen fragilisé par le Brexit (50%), l’avenir de la zone euro préoccupe près des deux tiers des Français (65%).
Un impact sur les comportements d’épargne !
Aujourd’hui, près de 8 Français sur 10 déclarent épargner (78%) mais cette capacité d’épargne est moins importante que par le passé puisque 38% déclarent épargner moins qu’il y a deux ans. Si 29% estiment avoir maintenu un niveau égal d’épargne, seule une minorité peut se permettre de mettre davantage d’argent de côté chaque mois (11%).
Des solutions d’épargne qui évoluent peu, sauf…
Si on excepte le Livret A, le grand public favorise toujours autant les investissements dans la pierre (60% estiment qu’investir dans l’immobilier est une bonne chose, soit une hausse de 5 points par rapport à 2017) et l’assurance vie (50%, +5 points).
Le grand gagnant de ce baromètre c’est le dépôt d’argent sur un compte bancaire. C’est la solution alternative qui a le plus progressé (48%, +13 points). Cela montre que les épargnants vont jusqu’à choisir aucun placement. Un peu comme certaines institutions qui acceptent de placer à taux négatifs.
L’achat d’or continue à être perçu de manière positive (43%) et progresse (+3 points).
L’or, la valeur refuge par excellence
Aujourd’hui près de la moitié des Français interrogés considèrent l’achat d’or comme une bonne chose pour conserver ses économies, la perception de l’or comme une valeur refuge croît de 6 points. 73% des personnes interrogées considèrent ainsi l’or comme une valeur refuge, c’est-à-dire un investissement considéré comme un abri en période de crise.
Dans le détail, les foyers les plus aisés et les personnes les plus âgées, chez qui ont compte le plus d’épargnants, sont les plus nombreux à voir l’or comme une valeur refuge (79% pour les personnes dont le foyer a des revenus égaux ou supérieurs à 2000€ par mois et 82% pour les personnes âgées de 50 ans et plus). Toutefois, cette perception reste fermement ancrée également chez les personnes aux revenus moins élevés (69%) et les personnes âgées de moins de 50 ans (66%).
Pour savoir plus, visionnez l’intervention de Jean-François Faure sur TV Finance.
Source : Sondage OpinionWay pour AuCoffre.com. Les interviews ont été réalisées du 10 au 12 avril 2019. Echantillon de 1051 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
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