Début juin, la cause semblait entendue: le baril atteindrait bientôt les 200 dollars à cause de la demande mondiale, chinoise en particulier. La hausse vertigineuse n’avait rien à avoir avec la spéculation, lisait-on. Depuis, le baril a perdu 22% et le discours a changé.
Pour contrer cette chute, l’Arabie va mettre un terme à son récent effort de production, visant à faire refluer les cours. Présent au sommet des pays pétroliers, le vice-premier ministre russe Igor Setchine a proposé de développer la coopération entre la Russie et le cartel.
Afin d’éviter un effondrement de la demande, alors que l’ombre de la récession menace les pays occidentaux, l’Opep a décidé hier de retirer du marché 520’ 000 barils par jour, afin d’enrayer le plongeon du baril, tombé brièvement sous 100 dollars le baril hier soir à New York. Une annonce présentée comme une victoire des «faucons» du cartel, notamment l’Iran, et un camouflet pour l’Arabie saoudite.
«Les prix pétroliers ont chuté de façon significative ces dernières semaines», dans la foulée du ralentissement économique qui se traduit par «une baisse de la demande» et «une augmentation des risques de baisse» des cours du pétrole, argumente l’Opep dans son communiqué.