La fin de l’euro… la formule et le sujet sont récurrents en cette fin d’année, comme en témoignent nos derniers articles. Il est clair que l’éclatement de la monnaie unique et le retour aux monnaies nationales marquerait véritablement un évènement historique. Et l’euro pourrait bientôt être relégué dans la vitrine des collectionneurs. L’échec de l’euro permettrait peut-être de revenir à quelques fondamentaux et de comprendre que la monnaie fiduciaire n’est pas gage de sécurité comme peut l’être l’or.
De la science fiction? Rien n’est moins sûr…
Le scénario n’a rien d’un fantasme alimenté par quelques illuminés isolés. Les économistes ne prennent pas la chose à la légère : des « labos » et mêmes les entreprises cherchent à anticiper l’abandon de l’euro pour ne pas être dépourvu au moment venu. En trois mots : on se prépare !
Ainsi des tests sont actuellement menés pour prévoir le retour éventuel aux monnaies nationales : quid des taux de change? Des monnaies disponibles dans les distributeurs de billets? Et à niveau microéconomique : Quid des feuilles de paies? De la gestion de la trésorerie ? Les comptables prient pour que Ciel ne leur tombe sur la tête… Autant de questions qui hantent les entreprises.
Ces tests n’ont donc rien d’anecdotique et se font sur des plateformes réelles, systèmes grandeur nature. L’ICAP, le premier courtier interbancaire du monde, a lancé sa propre session de tests et ce n’est pas le seul : toutes les grandes institutions bancaires, financières, économiques s’y mettent.
Les dirigeants des entreprises, les multinationales en têtes, s’en inquiètent réellement : « comment gérer la trésorerie ? Comment faire les feuilles de paie ? Quelle monnaie serait disponible dans les distributeurs de billets ? Ce serait un saut terrifiant dans l’inconnu » (voir article du Figaro). Combien de temps reste-t-il entre la simulation et la date effective de l’effondrement monétaire ?