Plus exposées au chômage, aux bas salaires, de plus en plus isolées, les femmes sont aussi plus exposées à la précarité, surtout lorsqu’elles sont des mères seules. D’après l’INSEE, ces disparités concernent toutes les femmes : les femmes sans emploi, les femmes actives et les retraitées. La paupérisation touche de plus en plus de femmes. Nous avons voulu corroborer les données recueillies par l’INSEE avec les résultats de la dernière enquête menée par l’Ifop pour AuCOFFRE.com en mars 2015.
La paupérisation des femmes
Etat des lieux
Certaines études publiées par L’Institut national de la statistique et des études économiques montrent les disparités économiques qui existent entre les hommes et les femmes. L’une de ces études datant de 2010 montre par exemple que « Les mères de famille monoparentale et les retraitées du Poitou-Charentes plus souvent exposées à la pauvreté ».
Une autre menée en 2007 en Provence-Alpes-Côte d’Azur indique que « Les femmes sont davantage confrontées à la pauvreté » .
Parmi les facteurs de paupérisation, il y a le nombre croissant de mères seules. « Outre les femmes seules, les familles monoparentales sont fortement touchées par la pauvreté : 32,6 % d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté. Or 85 % des familles monoparentales sont dirigées par une femme », indique l’étude menée en Poitou-Charentes.
Plus exposées aux bas salaires, accédant difficilement aux postes de cadres (à diplôme équivalent avec un homme), une femme seule sur cinq sous le seuil de pauvreté et les mères seules plus exposées à la précarité, conciliant avec difficulté vie familiale et vie professionnelle.
L’étude menée en Provence-Alpes-Côte d’Azur reprend sensiblement les mêmes arguments : situations familiales plus fragiles, rémunérations plus faibles, manque d’emploi ou travail mal payé… Même si ces études datent un peu et qu’elles sont régionales, les inégalités demeurent dans toute la France et se sont accentuées. Les femmes vivent plus souvent que les hommes dans des conditions de pauvreté.
Les femmes et le chômage
Selon les récents chiffres du chômage de l’INSEE, les femmes sont cependant moins exposées que les hommes.
Même s’il y a moins de femmes au chômage que les hommes, il s’agit d’une amélioration en trompe l’œil. Les emplois occupés par les femmes en situation précaire sont moins valorisés, des temps partiels moins bien rémunérés à l’heure que s’il s’agissait de temps complets.
Les femmes plus inquiètes que les hommes pour leur avenir
La crise de 2008 a affecté de plein fouet les populations les plus fragiles économiquement. Dans le contexte économique actuel, la parité homme/femme semble encore lointaine.
Les femmes sont plus inquiètes pour leur avenir et cela transparaît dans leurs réponses à l’enquête menée par l’Ifop pour AuCOFFRE.com en mars 2015. Cette inquiétude transparaît clairement dans leur adhésion à différentes propositions concernant la situation économique et financière actuelle.
– Les femmes sont légèrement plus préoccupées que les hommes par la situation économique actuelle (91%/89%).
– Elles ont beaucoup moins confiance en la solidité de l’Euro (44%/58%).
– Elles craignent plus le risque de faillite bancaire (51%/42%).
– Elles sont beaucoup moins à penser que le pire de la crise est maintenant derrière nous (22%/30%).
– Elles ont encore moins confiance en la politique financière française que les hommes (18%/26%).
Paradoxalement, elles craignent plus la mise en place d’une mesure de prélèvement sur leur épargne (72%/70%) mais recherchent moins de solutions pour protéger leur épargne que les hommes (72%/74%). Peut-être – c’est une hypothèse – parce qu’elles ont moins d’argent à épargner ou qu’elles n’ont pas le temps de se pencher sur des solutions efficaces et fiables autres que les plus accessibles (comme le livret ou le compte courant).
Les femmes préfèrent les placements plus prudents
A la question « Les meilleures manières de conserver ses économies », les femmes sont plus portées sur l’immobilier et le livret de Caisse d’Epargne, plus disposées à déposer leur argent sur un compte bancaire : des placements « rassurants » et peu risqués. Elles sont un peu moins portées sur l’assurance-vie (même si elle reste la 2e option préférée) et l’achat d’actions par exemple.
Résultats femmes :
Les autres options recueillent moins de 25% des voies chez les femmes comme meilleures manières de conserver ses économies (Garder l’argent chez soi, Investir dans la forêt, Acheter des obligations, Investir dans le diamant d’investissement, Acheter de l’argent-métal, Acheter des devises / monnaies étrangères, Acheter des Bitcoins).
Résultats hommes :
Les autres options recueillent moins de 25% des voies chez les hommes comme meilleures manières de conserver ses économies (Investir dans le diamant d’investissement, Acheter de l’argent-métal, Déposer son argent sur un compte non bancaire, Garder l’argent chez soi, Acheter des devises / monnaies étrangères, Acheter des Bitcoins).
Pourquoi alors sont-elles moins nombreuses (40%) à plébisciter l’or que les hommes (43%), placement tangible rassurant et valeur refuge par excellence ? Et elles ne sont que 20% à être prêtes à placer de l’argent de leur livret A vers l’or (contre 26% des hommes).
Les femmes et l’or
Concernant les freins à l’investissement, les tendances sont plus marquées chez les femmes, de 5 à 10 points. Là encore, on peut avancer la même hypothèse que pour les réponses concernant les solutions d’épargne. Du fait de leur vie familiale et professionnelle, les femmes ont peut-être moins le temps de se renseigner sur ce placement, pourtant le plus stable et le plus accessible.
Conclusion
On dit que ce sont les femmes qui tiennent le cordon de la bourse. Elles savent tenir un budget et prévoir des dépenses et sont à l’aise pour gérer un compte courant. Elles épargnent et plébiscitent les solutions de placement les plus « faciles », les plus accessibles, celles pour lesquelles un conseiller peut les renseigner.
En revanche, elles sont moins à l’aise avec certains placements comme l’or dont elles connaissent moins bien le fonctionnement et qui leur paraît du coup moins accessibles. Leurs réponses traduisent aussi une peur « de se faire avoir », qui peut par exemple être légitime concernant leur manque de confiance dans les boutiques de rachat d’or.
Force est de constater que de nombreuses idées reçues circulent encore à propos de l’or : le manque de transparence des transactions et du cours, la volatilité, l’accessibilité de ce placement, une fiscalité compliquée… Autant de points d’ombre auxquels répond pourtant la plateforme de vente et d’achat d’or AuCOFFRE.com avec des conseillers qui peuvent répondre à toutes les questions que l’on peut se poser sur ce placement !