Benoît Derenne est client de Gold & Forex International. Il est aussi le Directeur de Fondation pour les Générations Futures, une fondation d’utilité publique belge dont le but est de soutenir les projets équitables « à 380° ». C’est donc naturellement qu’il s’est intéressé à la Vera Valor, première pièce en « or propre ». Il nous parle de l’intérêt que représente le projet Vera Valor dans sa globalité et de ses enjeux.
LORetLARGENT.info : Quel est l’objectif de Fondation pour les Générations Futures ?
Benoît Derenne – L’objectif de la Fondation est de soutenir tout porteur d’initiative (entreprise, pouvoirs publics, associations…) en développement durable au sens complet du terme, avec une vision à 360° et qui se nourrit d’autres préoccupations que celle de la réussite du projet lui-même.
LORetLARGENT.info : Quel est sa philosophie ?
Benoît Derenne – L’accélération des interactions est exponentielle, surtout depuis l’avènement du Web, les enjeux économiques et sociaux deviennent de plus en plus complexes et c’est cette complexité qui nous fait penser qu’il faut développer une grille d’analyse avec plus de critères que les « 3 P » : people, planet, profit. Cette règle correspond à la responsabilité sociétale et environnementale. Chacun de ces éléments ne doit pas se développer au détriment d’un autre. C’est pour cela que nous valorisons les initiatives des entreprises qui ont cette vision totale, à 360°.
Je rajouterais un 4e « P » si l’on veut avec la gouvernance participative. Les gens doivent être plus impliqués dans les décisions prises en hautes instances. Ils ne sont pas moins doués que nos dirigeants pour comprendre et prendre de bonnes décisions, tout cela doit se cogérer, se co-développer. Plus la crise s’aggrave, plus cette « gouvernance participative » doit prendre de l’ampleur. Or, ce n’est pas le cas, la loi du plus fort est toujours celle qui fait foi et qui s’impose hélas de plus en plus.
LORetLARGENT.info : De quelle manière intervenez-vous ?
Benoît Derenne – Chaque année par exemple, nous décernons un Grand prix des Générations Futures ; ce sont des projets qui intègrent ces « 4 P » et qui sont dans une réelle dynamique de développement durable. Peu importe la taille des participants, ce peut être une multinationale comme AlPro pour tous les efforts qu’elle déploie, comme ce peut être une association. Mais ce sont des entités qui ont forcément un rayonnement mondial, ne serait-ce que par leurs préoccupations à la fois sociales, environnementales et économiques. Ce qui compte, ce sont leurs actions réelles et réellement équitables au quotidien.
Nous avons un programme avec le monde académique pour soutenir les thèses des étudiants qui vont dans le sens du développement durable.
LORetLARGENT.info : Dans quelle mesure la Vera Valor se situe dans cette vision ?
Benoît Derenne – La Vera Valor se situe complètement dans cette vision, cette stratégie-là. Bien sûr, cette pièce représente une opportunité de marché qui va séduire les marchés et les investisseurs, mais pour nous, avoir accompli la démarche de faire de l’or propre, avoir montré qu’on pouvait produire de l’or propre d’excellente qualité est le plus important.
Pour la première fois, on peut établir que l’on peut extraire de l’or sans endommager l’environnement dans d’excellentes conditions.
L’or vert du label « Clean Extraxtion » dont est issu la Vera Valor marie deux visions : l’homme et l’environnement, sans oublier le développement économique. La Vera Valor répond donc bien à la règle des 3 P. La Fondation pour les Générations Futures soutient tout à fait ce genre d’initiative, et moi à titre personnel pour tester, « éprouver la chose ».
LORetLARGENT.info : Quels enjeux représentent la Vera Valor ?
Benoît Derenne –Ils sont très importants au niveau de la filière or car tout ce qui va dans le sens d’une garantie de qualité est bénéfique pour le long terme, donc pour le développement durable. C’est une excellente initiative de la part d’AuCOFFRE.com car elle est double. L’or vert traite à la fois du problème de la source et de celui de la transformation. Cette démarche d’extraction propre se situe bien dans cette vision à 360°.
LORetLARGENT.info : Pensez-vous que la Clean Extraction ne soit qu’un effet de mode ?
Benoît Derenne – L’intervention d’un fondeur/raffineur aussi reconnu que Val Cambi sur le plan international, cela hisse le niveau de qualité de la conception des produits en or. Cette exigence de perfection dans la production finale peut même devenir la norme.
Pourquoi ne pas créer un standard ? On pourrait ainsi vendre des lingots « d’or vert » avec une éthique, sans que cela n’affecte ses qualités de produit d’investissement. Ce produit devrait également séduire le marché du luxe et des bijoux en or.
Une pièce comme la Vera Valor avec de tels procédés d’extraction pourraient changer les normes à l’avenir et donner une impulsion positive aux autorités publiques. La Clean Extraction pourrait devenir la norme.
Nous ce que nous avons aimé, c’est le fait que cette initiative ait été prise de manière autonome, il s’agit d’une volonté privée, pas motivée par une directive, une loi, une décision d’Etat (qui devrait en tirer des leçons). Et aussi cette logique d’anticipation sur l’avenir des normes de référence qui peuvent devenir le standard. La Clean Extraction est « prête pour la guerre économique ». Il faut que les intermédiaires se mobilisent.
LORetLARGENT.info : Un petit mot pour conclure sur la Vera Valor ?
Benoît Derenne – Nous disons un grand bravo aux précurseurs, AuCOFFRE.com, GFI et Val Cambi qui ont montré qu’il était possible d’avoir des intérêts économiques avec l’or sans que cela ait de conséquences sur l’homme et l’environnement.