Belgique, Espagne, Italie, Grèce : ces quatre pays de la zone euro, pour des raisons différentes, sont dans la tourmente. Agences de notation qui jouent aux maîtres d’école, coupes budgétaires, débâcles électorales… On ne peut pas dire que le vieux continent soit au top de sa forme. Sur l’Expansion.fr, on peut même lire que « le regain d’inquiétude a fait chuter l’euro, qui restait cantonné sous le seuil de 1,41 dollar mardi après être tombé lundi à 1,3970 dollar, son niveau le plus faible en deux mois ». Sans vouloir jouer les pessimistes, la situation européenne du moment semble quasi inextricable, tandis que l’or remonte en flèche…LORetLARGENT.info fait le point.
Perspective d’abaissement de la note de la Belgique : le plat pays est sur la touche
La crise institutionnelle belge qui dure depuis plus d’un an dans le pays commence sérieusement à inquiéter les agences de notation, particulièrement Fitch. Celle-ci, comme il est précisé sur Easybourse.com, se soucie de la situation et « a placé la note de la dette souveraine de la Belgique (AA+) sous surveillance négative, précisant qu’elle pourrait être abaissée si le gouvernement belge n’atteint pas les objectifs budgétaires qu’il s’est fixés ». En clair, sans une réforme constitutionnelle imminente, Fitch déclare qu’il sera difficile pour le pays de redresser la barre et de conserver ses objectifs.
Sur l’Expansion.fr, on peut lire que « Standard and Poor’s avait déjà prévenu en décembre qu’elle pourrait dégrader sa note si le pays ne se dotait pas rapidement d’un gouvernement capable de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour assurer un assainissement à long terme des finances publiques. » En effet, la Belgique n’a pas de gouvernement, et ce depuis plus d’un an maintenant ! Et cette situation ne semble guère rassurer les agences au sujet de la dette belge, qui frôle avec les 100% de son PIB : la plus lourde dette de la zone euro après la Grèce et l’Italie.
Sur Lefigaro.fr, on apprend ainsi que « l’abaissement à « négative » contre « stable » de la perspective attachée à la note belge signifie qu’une dégradation de la note est probable d’ici 12 à 18 mois ».
La Grèce n’en finit pas d’être au plus bas
Depuis des mois, on connaît la situation de la Grèce. Et l’arrestation récente de Dominique-Strauss Kahn n’a pas arrangé les affaires de notre voisin méditerranéen. Sur easybourse.com, on apprend qu’« Athènes a annoncé ce lundi de nouvelles coupes budgétaires ainsi que des privatisations, répondant aux exigences du FMI et de l’Union européenne qui rechignent à débloquer la deuxième tranche de leur aide ». L’expansion ajoute qu’ « avec ces mesures, Athènes espère convaincre ses créanciers de sa rigueur gestionnaire et obtenir le feu vert au versement de la cinquième tranche d’aide (12 milliards d’euros) sur les 110 milliards accordés en mai 2010 par l’UE et le FMI ». Mais ces promesses ne sont pas suffisantes pour tranquilliser marchés et investisseurs, d’autant plus que les taux des obligations grecques ont dépassé en début de semaine les 17%, nouveau triste record. Une dette de 350 milliards d’euros, ça ne se rembourse pas comme çà…
La solution pour la Grèce ? Investisseurs et responsables européens s’accordent à penser qu’une restructuration du pays serait envisageable.
Le gouvernement espagnol à la dérive
Chez nos voisins ibériques, le peuple gronde : depuis le 15 mai, des milliers de manifestants se soulèvent contre le chômage et clament leur méfiance vis-à-vis des pouvoirs politiques en place, et des grands partis politiques du pays, accusés de corruption et d’incompétence.
Toujours sur l’expansion.com, il est expliqué que « pour les marchés cela signifie une chose : le gouvernement affaibli aura plus de difficulté à imposer des mesures d’austérité supplémentaires à une population qui refuse de supporter les sacrifices exigés par les créanciers. »
Sur Moneyweek, on parle même de « dettes cachées » : la dette du pays reste encore raisonnable (60% du PIB), mais cette dette cachée s’élèverait à 26 milliards d’euros.
L’Italie dans le collimateur de Standard and Poor’s
Mardi dernier, Standard and Poor’s a baissé à la négative «la perspective de quatre banques italiennes et de trois de leurs filiales, en raison de sa décision de revoir à la baisse la perspective pour la dette italienne », comme on peut lire sur News-banques.com.
Ces quatre banques, Mediobanca, Banca Nazionale del Lavoro, Findomestic Banca et d’Intesa Sanpaolo, sont actives sur le marché interne, c’est pourquoi l’agence explique que « nous dégraderons la note de ces banques en cas d’abaissement de la note souveraine de l’Italie ». Sur l’expansion.fr, on parle également de «manque de perspective de croissance ». Concernant l’économie du pays, « elle mise sur les exportations pour tirer sa croissance mais cela ne suffit pas pour compenser la faiblesse de la demande intérieure. Celle-ci est notamment affaiblie par les mesures d’austérité drastiques adoptées l’été dernier, comme le gel du salaire des fonctionnaires, qui doivent permettre au pays de ramener son déficit à 2,7% du PIB en 2012 ».
Le corollaire « zone euro en crise/or qui s’envole » se confirme une fois de plus
Depuis longtemps maintenant nous pouvons constater que les crises étatiques, politiques ou financières ont une répercussion directe sur le cours du métal jaune : au terme du fixing de Londres hier, l’once d’or s’élevait à 1520,75 dollars. L’or a encore atteint un nouveau record, « jamais un prix aussi élevé n’avait été atteint à Londres », comme on peut lire sur lexpress.fr.
Chez LORetLARGENT.info, on reste persuadés qu’il ne faut pas attendre que le feu ait été déclenché pour souscrire une assurance habitation ! Et que l’or reste un actif de protection à avoir en sa possession dans n’importe quelle situation, crise ou pas. Mais en ces temps où les européens sont de plus en plus soucieux de l’état de leur continent, il semble qu’une fois de plus, l’or joue à merveille son rôle de valeur tangible. Et on est prêt à le parier, son cours ne va pas s’arrêter en si bon chemin.