Les données qu’a laissé le bilan de l’achat-vente des logements en Espagne en 2011 sont ahurissantes, et ce par la stagnation que ce-dit bilan représente. Il est tombé à 38.2%, le pire pourcentage enregistré depuis 2007. Et c’est avec ce marché, que commença la crise espagnole.
L’éclatement de cette bulle économique ne généra pas seulement une vague de chômage, mais sinon le déséquilibre des banques, qui conservent toujours en stock des milliers de logements qu’elles ne peuvent vendre, et c’est là la cause significative de leur mauvaise situation actuelle.
La Banque d’Espagne utilisa alors une multitude de solutions afin d’éviter de faire sombrer ces entités économiques, comme : injecter de l’argent public sur ces-dites entités et donner le feu vert à la fusion et à l’achat de caisses d épargnes. On dirait qu’actuellement cette controverse s’est transférée aux banques médianes, qui elles, commencent à leur tour les fusions et les achats.
Depuis que la Grèce sombra dans les tréfonds de l’économie européenne, le système financier général s’est vu chuter malgré les injections d’argent public. Et tout le monde sait que des idées brillantes d’autres pays de la zone Euro ne vinrent pas éclairer le problème.
Si nous cherchons l’origine, nous la trouverons dans les résidus de la bulle immobilière. Et jusqu’à ce que le stock des 1.2 millions de logements en suspens ne soit pas épuisé outre mesure, on ne ne reviendra pas à la moyenne sur ce secteur, qui de toute façon, ne sera jamais le même qu’auparavant, à savoir il y a 4 ou 5 ans, quand l’erreur fut de mettre tous les oeufs dans le même panier. Le panier de l’économie espagnole.
Suite à l’entrevue de Fernando Encinar (Chef d’Etude de la plateforme Inmobiliaro Idealista.com), sur le canal TeleMadrid, ce dernier commentait le point de vue des analystes portés sur ce thème, qui coïncident sur le fait que le problème se situe au niveau des prix, que les vendeurs ne sont pas disposés à baisser le montant des logements qu’ils proposent et que l’acheteur n’est lui non plus, pas disposé à en donner plus.
En quelques années, le nombre de logements vendus a diminué de plus de la moitié. Le secteur a fini par s’ajuster à la normalité de d’autres pays, où la folie immobilière n’a pas pris de si grandes proportions.
Ce spécialiste commentait aussi les conditions pour que le secteur immobilier aille de l’avant. Ainsi ces conditions se résumerait sous la forme de trois paramètres :
1- L’emploi, et malheureusement cette option reste écartée, dû à la dure réalité que traverse l’Espagne à ce sujet, et qui ne semble pas s’améliorer.
2- Le crédit, qui, vu la situation des banques, n’est pas si facilement accordé comme il y a quelques années.
3- Les prix, qui restent comme étant la seule solution plausible pour résoudre le problème, mais non le remède définitif pour rehausser le secteur. Ils pourront au moins permettre de baisser le stock si longtemps accumulé.
Afin de retrouver un équilibre, il est nécessaire de vendre ces millions de logements en suspens. Mais en prenant compte de la lenteur avec laquelle il se vendent, il faudrait alors 3 ou 5 ans pour accomplir cette tâche, qui n’est pas des moindres.
Il est clair que pour qu’il y ait du changement dans les ventes, et en étant conscient du manque d’argent, diminuer les prix serait une sage décision. L’Espagne n’appartient plus à l’empire de la brique, ni n’est plus le paradis pour les constructeurs et promoteurs. Ces temps sont révolus et il faut être conscients que cette époque dorée ne reviendra plus.
De nos jours, personne n’est disposé à payer un prix exorbitant. Les citoyens espagnols n’ont plus les moyens de payer des prix si élevés – l’avenir du pays repose hélas sur la politique.
L’investissement dans la brique n’est plus « à la mode » et l’exemple espagnol nous démontre que ce fût une grossière erreur. Il est important alors de diversifier nos placements. Par conséquent, nous devons investir dans des actifs plus sûrs, procurant plus de sécurité et de sérénité. Investir : dans l’Or.