Sarkozy et Merkel sont à la solde des banques, ou plus exactement à la solde de la monnaie papier. Que ne ferait-on pas pour soutenir la monnaie unique sous le prétexte fallacieux d’une cohésion de façade ? Les décisions peinent à aboutir en vue d’un inéluctable effondrement, qui n’arriverait pas si les monnaies étaient encore adossées à l’or.
Un pare-feu qui coûte un bras
Le président Sarkozy et la chancelière Angela Merkel tiennent la zone euro à bouts de bras. En juillet dernier déjà, nous vous annoncions « le sommet de la zone euro, chronique d’une mort annoncée ». On prend les mêmes et on recommence : l’accord entre les deux locomotives de l’Union Européenne n’était pas flagrant dimanche dernier, pourtant les deux chefs d’Etat ont fini par aboutir péniblement à un plan de recapitalisation des banques de 108 milliards d’euros. L’objectif : éviter l’effet de contagion à l’Italie et à L’Espagne. De leur côté, les pays sur la sellette doivent rendre des comptes et mettre en place des programmes de croissance et de réduction de dette.
Pour l’instant, l’idée de transformer le Fonds européen de stabilité financière est abandonnée. D’autre part, des accords n’ont pu être trouvés quant aux modalités techniques de ce plan de sauvetage. Aucune « vraie » décision n’a été prise lors de cette pré rencontre qui visait surtout à marquer des accords sur une stratégie commune entre la France et l’Allemagne. On en saura plus mercredi, quand aura lieu le sommet de l’Union Européenne avec les dirigeants des pays membres, mais que peut-on espérer d’une rencontre où ce sont les banques qui tirent les ficelles des marionnettes politiques ?
Un pansement sur une jambe de bois
La solution de recapitalisation des banques n’est hélas qu’une « mesurette » qui ne fait qu’entretenir la crise systémique. Remember, l’injection de capitaux dans les banques des pays menacés par la dette souveraine était la solution « miracle » trouvée en 2007/2008, juste après la première crise. Pour replonger 4 ans plus tard dans un écueil encore plus profond que le précédent. Jusqu’où ? Le problème existe depuis qu’il a été décidé par le gouvernement Nixon en 1971, à la sauvage et sans aucune concertation, que l’or n’avait plus aucun rôle à jouer dans l’équilibre des monnaies, devenant par là même une pièce de collection un peu vieillotte, une relique de musée…
Un retour à l’or pour sortir de la crise ?
La stratégie de la dette est le nouveau moyen trouvé par les banques (créatrices de monnaie) pour faire de l’argent. De crédits en promesses de remboursement, on crée de l’argent qui n’existe pas et ne repose sur rien. Parmi les solutions évoquées à la sortie de crise, un retour aux monnaies nationales cohabitant avec l’euro est de plus en plus souvent envisagé. C’est une bonne piste à condition que le Franc, le Deutschemark et les autres anciennes devises européennes soient fixées sur des réserves d’or. L’or jouerait plus que jamais son rôle d’étalon en ce moment mais ne serait envisageable qu’avec un système de chambre de compensation.