Les banques centrales ne parlent pas, en raison de la rigidité de leurs doctrines et de l’unicité de leurs objectifs, mais elles agissent : elles fournissent des sommes immenses à l’économie , permettant même, au mépris de toute orthodoxie, aux entreprises d’obtenir de l’argent en direct en échange de papier commercial, en utilisant pour cela des noms aussi discrets et obscurs que possible, ( le dernier qualificatif apparu dans les communiqués des gouverneurs de banques centrales étant « quantitative easing », soit « facilitation quantitative » ce qu’on devrait plutôt traduire par « planche à billet ») .
Mais cela ne pourra suffire : une entreprise ne pourra survivre par le seul jeu de ses réformes internes ni par le seul recours au papier monnaie : elle ne pourra en effet mettre en dépôt a la banque centrale du papier de ses clients si elle n’en a pas. Si le marché, une fois de plus, se révèle plus rapide et plus adaptable que la démocratie, on ira droit vers l’hyper inflation ( de plus de 20% par an) , forme extrême de la déloyauté, qui fera disparaitre les dettes, au détriment des préteurs. Déjà, bien des entreprises s’y préparent. Bien des démocraties y sombreront. LIRE LA SUITE SUR LE BLOG DE JACQUES ATTALI