La semaine dernière, la présidente de Confindustria (Confédération Générale de l’Industrie Italienne), Emma Marcegaglia, déclarait dans une interview dans le journal italien “Corriere della Sera” que l’Italie était en train de vivre une situation dramatique et que si de justes mesures n’étaient pas prises rapidement, le pays risquait de ne plus avoir accès aux marchés financiers.
L’Italie qui, empreinte d’une dette publique avoisinant les 2000 milliards d’euros, classée 3ème au rang mondial en sa catégorie de mauvaise élève, est au bord du gouffre.
Calfeutrée dans un cauchemar, l’Italie cherche désespérément des solutions au sein d’un nouveau gouvernement afin que le pays ne sombre pas dans les mêmes méandres populaires que la Grèce.
Toute la zone euro est exposée à cette même crainte dont dépend notre stabilité et survie, de surcroit. Il est nécessaire de prendre de fortes et justes mesures d’austérité, lesquelles s’avéreraient être les plus fortes depuis la 2ème guerre mondiale.
L’Italie peut-elle, seule, se sortir de cette crise, uniquement de par l’aide des investisseurs ? L’épargne populaire n’est pas si confiante en la bourse italienne, cette dernière sombrant de plus en plus dans le rouge.
La descente aux enfers du marché financier italien se mesure par le différentiel de la prime BTP-BUND, ce dernier ayant atteint les 575 points la semaine dernière et s’étant stabilisé en fin de semaine à 480 points grâce à l’intervention de la BCE, alors que les obligations d’Etat biennales atteignaient un taux de 7,25%.
Depuis la nomination de Mario Monti et dans l’attente de la formation d’un nouveau gouvernement, de nouvelles mesures doivent être annoncées afin de sortir le pays de la crise. La solution de convaincre la BCE à produire plus de pièces n’aiderait pas l’Italie à se sortir de sa dette sinon à l’aggraver. Des mesures drastiques ont pourtant déjà été prises pour faire face à la crise de ces derniers jours: 14 millions de coupures visant le secteur sanitaire et autant pour les allégements fiscaux.
Dans ce contexte, il est clair que les investisseurs n’ont plus de confiance dans les banques et encore moins dans les bourses !
C’est dans un tel panorama, fragilisé par des résultats financiers et facteurs psychologiques plombants, que l’or renforce sa position comme une des seules valeurs refuge.
La France, point de mire des agences de notation, est montrée du doigt. Certes, pas au même stade que l’Italie mais le risque demeure au vu de la tendance inflationniste actuelle.
Choix judicieux est de diversifier ses placements mais pour plus de sérénité et à moindre risque, la meilleure alternative demeure l’or physique.