Les vacances sont finies pour le cours de l’or qui tend à renouer avec les records atteints en juin dernier. Une hausse qui comme nous l’avions récemment annoncé n’a pas fini de se consolider dans un contexte toujours aussi instable.
Retour d’activités, festivités créant le boom du marché asiatique, lente convalescence économique de certains pays, instabilité des devises… Autant de facteurs qui poussent le cours de l’or inexorablement vers le haut.
Les marchés boursiers aussi instables que du TNT
Depuis un an, aucune société n’est entrée ou sortie du sacro-saint cercle du CAC40. Or début septembre, deux mouvements majeurs ont eu lieu : l’entrée et la sortie simultanées de 4 acteurs du CAC 40, que l’institut financier Natixis (filiale du groupe BPCE) et le géant de la communication Publicis, (un ancien du CAC 40 entre 2004 et 2006) ont rejoint. Les raisons évoquées pour les sorties respectives de Dexia et Lagardère : pas assez de mouvements sur le marché, faible poids relatif du capital flottant et de la liquidité des titres.
En fait de tels mouvements n’avaient pas été observés depuis 2007. Ces mesures de prévention pourraient rassurer l’investisseur moyen… comme lui envoyer un message fort de méfiance… Le phénomène n’a d’ailleurs pas échappé aux marché qui, depuis la baisse de 1% du CAC40 mardi 7 septembre, doutent à nouveau de la solvabilité des banques européennes.
Si l’on regarde l’ensemble du marché sans regarder par la lorgnette du CAC 40, on constate que la place boursière a bien du mal à se relever depuis la crise des subprimes et la faillite de Lehman Brothers. Depuis 2007 en effet, le marché est mouvant et peu « prédictible ».
« Le battement de cil d’un trader cocaïnomane à Wall Street provoque une tornade boursière aux quatre coins du globe ». L’extrait de cet excellent article de MoneyWeek illustre bien l’instabilité des marchés.
En outre, la masse monétaire américaine qui n’arrête pas d’augmenter va tôt ou tard conduire à une inflation majeure et à la dévaluation du billet vert.
Et si l’euro continue de baisser…
L’once d’or ne devrait pas non plus tarder à atteindre son plus haut niveau en euro si celui-ci accentue sa baisse (de 1,288 à 1,277 mardi 7). Et il y a de forts risques pour que cela se produise. L’ancien gérant de hedge fund Andy Kessler pense que des pays au bord de la faillite comme l’Espagne, la Grèce, ou l’Irlande n’arriveront pas à se relever ; pire, il prévoit même une « explosion de l’Europe » (ce qui permettrait paradoxalement un retour au beau fixe des marchés boursiers).
A trois doigts de son dernier record…
Plus exactement à 3 dollars… Le cours de l’or se situe en ce moment à 3 dollars de son record absolu (soit 1 261 $ le 28 juin dernier). L’once cotait 1258 $ au cours du premier fixing du marché londonien ce mardi 8 septembre et 991,723 euros, ce qui représente des gains de 52 $ et de 83,86 € en un mois. Les investisseurs peuvent continuer de se frotter les mains puisque la plupart des prévisions tablent sur une once à 2000€ d’ici 2011. L’équation est simple : plus les marchés boursiers sont instables, plus l’or apparaît comme la seule valeur inébranlable, le « Terminat-Or » du placement !
Le cours de l’or va donc continuer de bénéficier du marché haussier pendant quelques années encore…