Pierre Leconte, gérant de fortune en Suisse et du « Fuchs & Associates Precious Metals Investment Find », président du Forum Monétaire de Genève, issu de l’Ecole autrichienne d’économie (libérale donc), tient aujourd’hui une conférence devant l’Institut Libéral de Genève sur l’échec de l’euro. Voici en quelques lignes un résumé de ses pensées.
Pour Pierre Leconte, l’euro n’a pas atteint les 5 objectifs qu’il devait atteindre :
1/ L’euro ne constitue pas la monnaie de qualité qu’il devait constituer, en cela qu’il ne fait que transférer le monopole national monétaire à un niveau européen.
2/ Il n’a pas contribué à l’unité économique entre les 17 Etats européens, ni même créé de convergence macro et micro économique entre eux.
3/ Il n’a donc pas permis de créer plus de croissance, ni plus d’emploi.
4/ Il n’a pas engendré plus de solidarité ni plus de démocratie, mais a contribué au contraire à l’apogée du « despotisme éclairé ».
5/ Enfin il n’a pas permis de concurrencer le $ US (un quart seulement des réserves des banques centrales sont en euros).
Comme le souligne Pierre Leconte dans son exposé, l’euro, surévalué, ne constitue en rien une menace pour l’hégémonie monétaire américaine.
Les raisons de cet échec monétaire viennent en fait de deux facteurs : un d’origine structurelle, la construction européenne s’étant faite en dépit des identités nationales de chaque peuple, de chaque économie. Le deuxième facteur vient de la « création ex nihilo constructiviste d’une union monétaire cartelisée monopolistique ».
Pierre Leconte est aussi l’auteur d’un ouvrage remarquable, le «Guide de l’investissement en or » (publié cette année aux éditions Jean-Cyrille Godefroy), dans lequel il explique pour quelles raisons il faut revenir à l’étalon or ou au bimétallisme or/argent, seuls garants de l’équilibre économique mondial. Il y dénonce notamment l’interventionnisme dirigiste des Etats, avec leur politique expansionniste, et comment ceux-ci sont liberticides dans les domaines monétaire et bancaire.