Vous avez remarqué comme les banques centrales (la FED en tête) sont à l’origine de nouvelles expressions, de nouveaux mots depuis 2008 ? Quantitative Easing, opération Twist, debt ceiling, PIIGS… et maintenant fiscal cliff. Quel est ce mur fiscal dans lequel nous fonçons droit dedans ?
Une double peine
Il s’agit d’une double peine qui consistera d’une part à augmenter brutalement les impôts et non moins brutalement à baisser les dépenses (défense, programmes sociaux…) d’autre part.
Petit résumé des épisodes précédents : lors de son premier mandat en 2001, George W. Bush Junior paie sa tournée générale d’impôts qu’il baisse. Le happy hour arrive à expiration en 2011, mais compte tenu de la crise, le gouvernement actuel a décidé de prolonger cette baisse et d’emprunter davantage (ce qui revient à augmenter le plafond de la dette). Plus on repousse l’échéance de la hausse d’impôts et de la baisse des dépenses publiques, plus celles-ci seront brutales. Les hausses d’impôts pouvant aller jusqu’à 3500$ par familles et des coupes sévères pouvant être effectuées dans certains budgets (retraite, santé).
Le défi majeur d’Obama
Même si Barack Obama « refuse que la classe moyenne soit prise en otage » (ce qui veut clairement dire qu’elle le sera), il se dit prêt à des compromis. Le président souhaite augmenter les impôts chez les plus riches, mais là c’est au mur des Républicains qu’il va devoir se confronter.
Le mur fiscal, un catalyseur à court et à long terme de l’or
Quoi qu’il en soit, le mur fiscal profite largement au cours de l’or. Le mur fiscal crée même des opportunités à court et à long terme pour les investisseurs dans l’or. Le fiscal cliff servirait même de « catalyseur » pour l’or, selon Peter Schiff, PDG d’Euro Pacific Capital. Celui-ci recommande d’ailleurs aux particuliers d’investir dans l’or physique, des lingots et des pièces d’investissement comme l’American eagle ou la Maple Leaf, et pas dans des pièces de collection, ni des bijoux. Car d’après lui, « le prix de l’or devrait certainement être plus élevé qu’il ne l’est en ce moment ».