En 1942, au plus fort de l’occupation allemande en France, les Napoléons s’échangeaient 5000 Francs au marché noir alors qu’ils cotaient autour de 100 Francs en 1939. La détention, puis la vente, de 200 Napoléons 20F aurait permis à une famille de passer la guerre sans encombre, sur un plan financier… Mais encore fallait-il pouvoir les détenir ces deux cents pièces ! En effet, l’occupant considérait comme crime passible des camps de concentration la possession de plus de 5 grammes d’or (un Napoléon 20F pèse un peu plus de 6 grammes). Pour contourner ces interdits, des gens tentaient de faire passer en Suisse, par tous les moyens, des pièces d’or pour éviter de voir leurs économies confisquées.
On raconte ainsi l’histoire de cannes creusées dans lesquelles on plaçait des pièces pour leur faire traverser la frontière. Internet n’existait pas, ni la dématérialisation électronique des transactions bancaires.
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