Cette hausse des déficits publics n’est pas sans conséquence. Lorsqu’un ménage emprunte à une banque, il rembourse les intérêts et le capital. Le raisonnement est de moins en moins valable pour les Etats qui émettent régulièrement sur les marchés financiers des obligations gouvernementales afin de rembourser celles qui arrivent à échéance. Dans ce cas, on considère que les pays ayant une épargne publique et privée importante – comme la Chine, ou les pays exportateurs de matière première – continueront éternellement à financer les pays endettés. Ce postulat est dangereux et ne semble pas se vérifier. L’Islande est l’exemple d’un pays «riche» n’ayant pas su, sans l’aide du FMI, faire face à ses échéances. Un tel scénario n’est pas à exclure dans certains pays de la zone euro. Une éventualité face à laquelle l’Union Européenne est pour l’instant désarmée.
A court terme, les conséquences d’une hausse de la dette publique conduisent les prêteurs sur les marchés financiers à considérer que l’Etat a une plus grande probabilité de pouvoir faire faillite. La dégradation de la notation de l’Italie, il y a quelques mois, était déjà un signe sans précédent. Le coût de l’argent a ainsi tendance à monter, les prêteurs considérant qu’une rémunération plus importante est nécessaire en contre partie de l’augmentation de la probabilité de défaut. LIRE L’ARTICLE DANS SON INTEGRALITE SUR ECOFI