L’euro s’enfonce lentement mais surement
Mardi après-midi l’euro est tombé à son niveau le plus bas depuis juillet 2010. Avec une valeur de 1,2235 dollars jamais l’euro n’avait été aussi faible face au dollar depuis deux ans. La cause ? L’Eurogroupe ne parvient pas à rassurer sur les engagements qu’il a pris pour son plan de sauvetage de la zone Euro. Ainsi aucune nouvelle information sur l’aide financière promise à l’Espagne n’a été donnée depuis l’annonce faite début juin. Aucun nouveau détail n’a été communiqué : quand et comment sera versée cette aide ? …
Non seulement l’Eurogroupe tarde à communiquer sur cette aide mais en plus il assouplit déjà « les conditions du contrat » en offrant à l’Espagne un délai supplémentaire (2014 au lieu de 2013) pour ramener son déficit public à 3% du PIB. Bref, ce manque de rigueur, cette trop grande souplesse et l’incertitude ambiante ne rassurent absolument pas les marchés.
Les forts accusent le coup !
Autre indice, ou plutôt mauvais présage : les pays « forts » de la zone euro commencent à montrer (au grand jour) des signes de faiblesse importants. Tout d’abord la Chancelière allemande qui a laissé entendre, en off-caméra et à demis mots, au dernier Conseil Européen que la diminution de la pression fiscale et les allégements d’impôts ne seraient pas envisageables avant de longues années outre-rhin. Fin des illusions pour nos cousins germains.
A cela s’ajoutent les récentes déclarations de la Ministre des Finances de la Finlande qui a clairement fait comprendre qu’une sortie de l’Euro de la Finlande n’est pas exclue, ou du moins que la Finlande ne le conserverait pas « à n’importe quel prix ».
Enfin, on a pu constater que la Banque Centrale Européenne avait discrètement consolidé ses réserves d’or début juillet, plus probablement pour assurer ses arrières que par effet de mode.
Tous ces signes distinctifs sont donc de bien mauvaise augure pour l’avenir à court terme de la zone euro, qui s’enfonce toujours plus dans une incertitude la plus totale… Le tout est de savoir quand l’acte final va arriver : pendant les vacances ou à la rentrée ?