L’homo investissus est-il capable de retenir une leçon ? L’article paru dans le Journal des Finances* soulève la question. Les investisseurs sont-ils braves ou bien ont-ils la mémoire courte pour manifester un tel amour du risque ?
Après un regain de confiance dans la reprise économique, les investisseurs semblent de nouveau s’intéresser aux placements à risques. Les bons résultats à la Bourse d’Intel le 13 avril dernier et le discours rassurant de la BCE (Banque Centrale Européenne) par rapport à la Grèce, un euro plus fort face au yen et au dollar ont notamment contribué à créer cette recrudescence d’enthousiasme et ce retour de flamme pour les placements dynamiques.
Plusieurs éléments tendent à prouver que la crise n’a rien changé à la situation. D’après Henri Sterdyniak, directeur du département économie de la mondialisation à l’OFCE, la situation devrait peu ou prou rester identique à ce qu’elle était avant la crise. Le modèle économique actuel restera inchangé et il y a peu de chance que des leçons soient tirées, malgré l’épisode des subprimes.
C’est exactement comme si l’on reconstruisait des maisons en zone inondable, comme après la forte marée qui à balayé Aiguillon sur Mer en Vendée. Les habitants « veulent revenir », par attachement, par habitude, en ce disant que ce qui est arrivé une fois était exceptionnel et ne se reproduira pas.
L’or, qui a toujours constitué les réserves de richesse d’un pays, prouve plus que jamais qu’il est une valeur refuge https://www.loretlargent.info/or/lor-valeur-refuge/1790/.
Car l’or constitue la contrepartie (avec les devises et les titres), de la création de la masse monétaire par les banques centrales. L’or est tangible, inaltérable et constitue de ce fait une garantie face à la volatilité des monnaies, à l’inflation et à la monnaie fiduciaire non garantie par l’or.
L’or a toujours pu acheter, monnayer n’importe quel bien, n’importe quel service, de tous temps.
A court ou à long terme, l’or est un excellent placement. Mais la tendance nouvelle qui se dessine, c’est la demande en or à titre spéculatif. Selon Robin Bahr, analyste chez Calyon, « les investisseurs misent sur l’or parce qu’il a un très bon taux de préservation de capital et parce que c’est une valeur protectrice face aux risques de poussée de l’inflation ».