Il ne s’agit pas de grippe, mais c’est tout aussi contagieux. L’Espagne est partie pour suivre le chemin de la Grèce d’après des indicateurs assez explicites. Après avoir perdu le match contre la Suisse, l’Espagne semble être en déveine. Quelles vont-être les conséquences sur les finances personnelles des Français ?
Un taux de chômage record
Triste record pour l’Espagne dont le taux de chômage a augmenté de 20% en 10 ans et atteint les 20% cette année, aggravant le déficit budgétaire, déjà un des plus important de la zone Euro en 2009, à 11,2% de son PIB. La timide reprise de l’emploi annoncée en mai est en fait corrélée aux emplois saisonniers. Pressée par le FMI, l’Espagne vient de réformer son marché du travail, visant à réduire les indemnités de licenciement, à permettre plus de flexibilité horaire dans les entreprises et à limiter le recours aux contrats à durée déterminée.
Crise immobilière
L’Espagne aussi est victime du syndrome des subprimes depuis une dizaine d’années. La bulle risque d’éclater incessamment sous peu. Le taux des emprunts augmentant se mettant soudainement à augmenter, la situation pourrait fort ressembler aux Etats-Unis, avec l’impossibilité de rembourser les prêts. D’autres signes inquiétants se manifestent tels que prix des logements en perte de vitesse, baisse des transactions et logements ne trouvant pas acquéreurs.
Une dette colossale
Certes, la dette publique de l’Espagne est inférieure à celle de la Grèce et du Portugal, mais comparée à ces deux pays, l’Espagne fait presque figure de géant économique. La dette du pays est à la hauteur de son poids économique, d’où le danger réel que représenterait la faillite du pays. La dette de l’Espagne s’élèverait à 225 milliards d’euros pour l’année 2010.
Demande d’aide au FMI
Malgré les récents démentis du FMI et de l’UE, une rumeur comme quoi l’Europe aurait demandé de l’aide au FMI a suffi à affoler les marchés boursiers. Du coup, le 27 pays de l’UE s’engagent à publier en juillet leurs « stress tests » pour jouer de la transparence et prouver la solidité des banques de la zone Euro.
Et le vice-président de la Banque d’Espagne Javier Ariztegui de déclarer : « Si les marchés continuent de ne pas fonctionner pendant plusieurs mois, il y aura des problèmes de liquidités, sans aucun doute ».
La France, prochaine cible de la défiance spéculative ?
Même si la dette espagnole ne cesse de croître, elle reste inférieure à celle de la France dont les dettes et déficits (78,2% du PIB) sont les plus importants de la zone euro. Pour l’instant, le sujet semble tabou. Même si la France ne se met pas d’œillères, elle n’a pas encore abordé de mesures très claires pour se sortir de cet état de fait. La crise s’arrêtera-t-elle aux frontières françaises, comme le nuage de Tchernobyl ? On en doute fort !
On peut penser que le château de carte n’est pas loin de s’écrouler, car les plus grosses banques européennes – France, Allemagne et Grande-Bretagne – sont impliquées économiquement avec l’Espagne.
La solution à l’Espagne ? L’épargne !
Et pas n’importe laquelle ; tel que c’est parti, si la crise s’étend à l’Europe, il est plus sage d’épargner dans des valeurs sûres comme l’immobilier, quelques fonds sûrs ou encore mieux, dans la valeur refuge par excellence en temps de crise : l’or !
Hé oui, malheureusement cela ne s’arrêtera pas à nos frontières comme pour Tchernobyl…