Après les fortes hausses des cours de l’or et de l’argent, une correction était attendue. Un cycle normal pour un cours. Mais depuis le 4 mars, plus grand chose n’est normal pour l’or et l’argent métal.
L’or toujours au plus haut
C’est vrai que le parcours de l’or est particulièrement impressionnant, surtout depuis le 4 mars 2024.
Jusqu’au 22 avril 2024, une ascension fulgurante pour l’or
Une ascension débutée le 4 décembre 2024 et qui ne semblait pas vouloir s’arrêter. Au mois de mars et jusqu’au 12 avril, pas une semaine n’est passée sans nouveau record, avec un plus haut ce jour-là à 2 249 euros l’once. Jusqu’au 22 avril, le cours reste proche de ce record absolu. Notre expert en analyse technique, Tradosaure, en avait même changé sa stratégie d’investissement, pourtant sa marque de fabrique : l’accumulation rationnelle sur les supports. Normal quand plus rien n’est rationnel : la hausse, l’absence de correction, les records d’un jour… Depuis, Trado s’en remet en partie à la régularité : passage en mode DCA (Dollar Cost Average), c’est-à-dire achat à date fixe.
Depuis le 22 avril 2024 : correction ou latéralisation du cours de l’or ?
Avec une baisse de quasiment 100 euros en 24 heures, l’heure de la grosse correction semblait avoir sonné. Mais que nenni ! Le prix de l’once d’or n’est jamais allé plus bas que 2 138 euros. Il s’est même mis à remonter après les chiffres de l’inflation américaine à la mi-mai, pour frôler le record à 2 246 euros le 20 mai. Aujourd’hui, le 23 mai, l’or s’échange à 2 171 euros l’once. Oui, il y a eu une correction, mais bien légère en comparaison des 300 euros de hausse depuis le début de cette flambée.
L’argent se réveille en sursaut : le cours sur des niveaux de septembre 2011
Les investisseurs en argent métal ont appris la patience. Il aura fallu plus de 10 ans pour qu’enfin le cours de l’argent reprenne des couleurs. Alors que l’or a profité des différentes crises sanitaires et géopolitiques, l’argent s’est retrouvé fortement pénalisé par son usage industriel. Ainsi, quand le premier confinement a stoppé l’activité planétaire, l’or a fortement augmenté. L’argent, lui, a lourdement plongé à 11,8 euros l’once !
Une lente dégradation du cours depuis 2011
Ce cours plancher a marqué les esprits mais, en réalité, le prix de l’argent n’a cessé de se dégrader depuis son plus haut de 2011 à 32 euros l’once. Effectivement, il y a eu des soubresauts mais la tendance était baissière.
Et soudain, la reprise de la hausse du cours de l’argent
Les records successifs du cours de l’or ont camouflé le beau parcours du cours de l’argent : un premier réveil en avril avec un départ à 23 euros, pour atteindre en moins de 15 jours 27 euros. Soit presque 20 % d’augmentation. Pas mal pour la belle au bois dormant des métaux précieux ! Et puis rebelotte au mois de mai avec une nouvelle progression jusqu’à 30 euros l’once. Cela représente 30 % de hausse en moins de deux mois !
Pourquoi l’argent se réveille-t-il ?
Les amateurs d’argent métal répondent à cette question : pourquoi était-il sous l’éteignoir depuis si longtemps ? Plus sérieusement, la demande industrielle en argent est toujours soutenue mais, comme le cours était très bas, les opérateurs miniers ont préféré se concentrer sur d’autres métaux. Il faut se souvenir que les mines entièrement dédiées à l’argent sont assez rares. En général, on trouve d’autres métaux sur les sites. Alors quand l’offre ne répond pas à la demande, les prix augmentent. Un autre élément sans doute à prendre en compte : comme l’or est au sommet, les investisseurs peuvent se rabattre sur un autre métal précieux, avec une capacité de progression plus importante.