Mise à jour du 15 avril : en milieu de semaine, l’or bat des records ! Mais la semaine n’est pas terminée pour valider ces franchissements de résistances historiques. (Voir la vidéo en fin d’article). Après le choc de la crise sanitaire et de la crise boursière, la situation est différente selon les continents ou régions du monde. Pour le cours de l’or mais aussi celui de l’argent, c’est donc compliqué de voir une tendance ferme.
Le virus COVID-19 influence le cours de l’or
Cela ressemble à une lapalissade tant ce virus a mis un gigantesque coup d’arrêt à l’économie mondiale. Cette crise sanitaire va-t-elle obligatoirement pousser le cours de l’or vers le haut ? Cela serait normal non pour la valeur refuge ? C’est un peu plus compliqué que cela.
En effet, on a déjà vu qu’en début de crise, en pleine panique boursière (- 40% quand même !) l’or a lui aussi baissé. Moins que les actions, mais il a quand même baissé. Avec l’analyse graphique de notre expert Tradosaure, on peut bien voir, semaine après semaine, jour après jour, l’évolution du cours de l’or. On note d’ailleurs que les supports et les résistances jouent plutôt très bien leur rôle. On n’est donc pas dans des mouvements de cours totalement incontrôlés.
Le cours de l’or physique soumis à plusieurs forces
Depuis que le cours de l’or est moins sensible aux différents appels de marge des investisseurs, c’est la situation de l’or physique qui influence le cours. Terminé les ventes d’or papier pour réaliser des plus-values quand tout le reste des actions s’effondre. Petit historique de la crise Covid-19 et de son influence sur l’or :
Fin mars 2020 : l’industrie aurifère produit moins
Donc dans un premier temps, le prix de l’or physique a augmenté parce qu’un peu partout sur la planète, le secteur industriel s’est mis à l’arrêt : fonderies d’or, raffineries ont stoppé les fourneaux. Donc il a été plus difficile d’obtenir de l’or en lingots ou en barres de 12,5 kilos par exemple. Baisse de l’offre donc le prix augmente.
Début avril 2020 : la consommation d’or en Inde en chute libre
Ce n’est pas neutre. En effet, l’or sous forme de bijoux sur le pays-continent Indien représente pratiquement la moitié de la consommation d’or dans le monde. Donc si les familles en Inde sont confinées, la demande est en chute libre. Le prix de l’or baisse lui aussi.
Mi-avril 2020 : les chinois reprennent une activité normale, l’industrie s’organise
Quelques jours plus tard, la Chine décrète la fin du confinement. Les chinois, selon les premiers témoignages sur place, se précipitent dans les boutiques de luxe. On peut parier qu’ils vont aussi acheter de l’or. Donc une demande en augmentation. Dans le même temps, l’industrie s’est organisée et petit à petit, les usines reprennent une activité. Donc l’offre va augmenter. Que va faire le cours ?
Cours de l’or : records battus en euros et en dollars le 15 avril 2020
La mise à jour de milieu de semaine de notre partenaire Tradosaure n’aura jamais été aussi nécessaire. Le cours de l’or en euros a en effet cassé le 14 avril 2020 la résistance historique des 1518-1561 euros avec un record historique à 1589 euros l’once ! En données quotidiennes, la résistance est devenue support…ce qui n’est pas encore le cas pour le rythme hebdomadaire, il faut attendre la clôture en fin de semaine.
En dollars, le cours de l’or a battu un record vieux de 7 ans ! 1748 dollars l’once, c’est une résistance qui date de novembre 2012 !
Impossible de dire dans quel sens vont aller les cours de l’or et de l’argent
Vous le savez, ici nous ne faisons jamais de prévisions sur les cours. Nous nous contentons d’écouter l’analyse de notre partenaire Tradosaure qui, lui, enregistre les supports et les résistances qui en général provoquent des rebonds ou des retours. Et clairement pour l’instant, les cours de l’or et de l’argent réagissent très normalement à l’approche d’un support ou d’une résistance. Ils rebondissent ou repartent à la baisse.
Et on vous le rappelle, c’est bien un spécialiste en gestion du patrimoine qui doit établir votre profil d’investisseur et vous conseiller.
