L’or et l’argent avaient enfin sorti la tête de l’eau ! Des résistances fortes avaient été cassées. Mais patatras ! Le patron de la Réserve Fédérale américaine annonce une nouvelle fois une augmentation prochaine des taux d’intérêt. Pour le palladium, ce sont les bruits de bottes en Russie qui font flamber le cours. Et l’analyse technique dans tout ça ? On fait le point.
Retrouvez 2 vidéos de Tradosaure dans cet article.
Des cours influencés par des événements extérieurs
Cette clôture du mois de janvier 2022 n’est pas à l’avantage des analystes techniques. Les repères de notre expert Tradosaure ont été totalement balayés par des événements extérieurs à l’évolution des différents cours.
Jerome Powell aboie, le cours de l’or trépasse (temporairement)
On en a maintenant l’habitude, chaque annonce d’augmentation des taux d’intérêt provoque une baisse du cours de l’or. Depuis que les banquiers centraux ont enfin admis le retour d’une tendance inflationniste, on sait que l’outil financier qui finira par être utilisé sera l’augmentation des taux. Le principe est simple : si on rend l’argent plus cher, il sera moins accessible. La machine économique va alors ralentir. Depuis 3 mois, Powell, le patron de la réserve fédérale américaine annonce qu’il va devoir modifier sa politique monétaire et augmenter les taux. Un dollar plus fort, c’est un or moins cher. Donc les investisseurs délaissent les métaux précieux.
Poutine menace, le palladium s’enflamme
Mouvement inverse pour un autre métal précieux : le palladium. Comme nous le montre Tradosaure, ce platinoïde vient de prendre entre 20 et 30% en une semaine selon la monnaie dans laquelle le cours est exprimé. En euros, depuis le 14 décembre 2021, le palladium a même enregistré 50% de hausse ! On sait d’où vient cette poussée de fièvre. La Russie est le principal producteur de palladium dans le monde. Comme ce pays est au cœur d’un conflit avec l’Ukraine et indirectement avec l’Europe et les forces de l’OTAN, les investisseurs craignent pour les approvisionnements en palladium. Ce métal est utilisé par l’industrie automobile déjà mal en point en raison de la pénurie de semi-conducteurs.
Bon à savoir : si vous êtes intéressés par le platine et le palladium, n’hésitez pas à télécharger le Livre Blanc AuCOFFRE sur ces deux platinoïdes.
Baisse du cours de l’or : une situation temporaire ?
La baisse provoquée par les déclarations de Powell a été contenue par un support intermédiaire à 1607 euros l’once. Mais comme l’explique Tradosaure, le prochain support fort est à 1560 – 1567 euros, ce qui correspond au niveau du cours d’il y a un peu moins de deux mois. Il n’y a donc pas péril en la demeure même si la baisse se poursuivait. En dollars, c’est encore plus « bordé ». En effet, la baisse s’est stabilisée autour des 1790 dollars l’once, à quelques encablures d’un important support que nous connaissons bien : 1758-1780 $. On sait que les acheteurs se positionneront éventuellement sur cette limite.
Et pendant ce temps-là des pays gonflent leurs stocks d’or
C’est aussi un élément clé du cours de l’or. Le cours de ce métal précieux (comme l’argent) n’est pas simplement influencé par les marchés et la finance. Ainsi, l’or intéresse toujours de gros consommateurs. La Russie a acheté pour son stock national pour 1,4 milliards de dollars d’or en une semaine en janvier. La Suisse n’a jamais autant exporté d’or vers l’Inde et la Chine qu’en 2021. Bref, certains semblent bien profiter des soldes et des mouvements baissiers provoqués par les déclarations américaines.
[VIDEO] : l’analyse de Tradosaure sur l’évolution des cours de l’or, l’argent, du platine et du palladium
On vous recommande vivement l’analyse (et les conseils de lecture) de notre partenaire Tradosaure. L’élixir indispensable pour pouvoir garder son sang-froid face aux événements 😊
[Mise à jour] 02/02/2022. Le cours de l’or toujours en berne
Dans sa mise à jour de milieu de semaine, notre expert Tradosaure constate que les cours de l’or et de l’argent sont toujours sous l’influence des déclarations de J. Powell. Une correction anticipée avant la mise en place réelle d’une politique d’augmentation des taux. Pour l’instant, l’inflation est toujours là. Autre information proposée par Trado, Goldman Sachs qui n’a cessé en 2021 d’affirmer que le Bitcoin allait remplacer l’or comme placement alternatif semble revenir sur ses informations. La banque d’affaire voit maintenant le cours de l’or à 2150 dollars en 2022. Comme on dit : « au vent mauvais, la girouette couine puis tourne ! »