Le 28 janvier, la Chine va fêter le Nouvel An, une année placée sous le signe du Coq de Feu. Sous quels auspices se déroulera l’économie chinoise et mondiale ? Avec la multiplication des diatribes de Trump sur la Chine, les relations entre les deux géants commerciaux sont incertaines. Si la Chine veut prémunir sa monnaie contre la politique trumpienne, sa demande en or devrait continuer d’être soutenue et de pousser les prix à la hausse.
2017, année agressive et volatile !
En astrologie chinoise, l’année du Coq est une année difficile, tant au niveau macroéconomique que pour les finances individuelles. Année placée sous le signe de l’agressivité et de la volatilité (comme si l’on avait besoin d’arcanes secrètes pour s’en convaincre), 2017 augure des restrictions financières. L’année du Coq annonce aussi un retour à l’ordre et à l’autorité. Mais le désordre social qui pourrait résulter du manque d’argent n’est pas exclu, sauf que toute tentative de rébellion serait sévèrement réprimée (1969 était une année Coq).
Par ailleurs, les Chinois prédisent “Trump roi de la basse-cour pendant l’année du coq” ! “Le caractère brusque et changeant du volatile, associé à l’élément « feu », laisse présager de temps mouvementés, en particulier dans le monde occidental” (source Challenge). “ »Le coq aime se battre, il adore les joutes verbales, il est combatif »”. C’est vrai que l’analogie avec le nouveau président des Etats-Unis est toute trouvée.
La guerre économique entre les Etats-Unis et la Chine aura-t-elle lieu ?
A peine investi de ses pleins pouvoirs, Trump a déjà appliqué certaines de ses mesures. Premières victimes : l’Obamacare, le climat et le droit à l’avortement. Prochaine sur la liste : les échanges commerciaux avec la Chine ?
Durant toute sa campagne électorale, l’actuel président n’a cessé de multiplier les provocations à l’égard de la Chine, la qualifiant d’ennemie commerciale, l’accusant de “nous détruire” (en dévaluant le yuan), “menaçant explicitement de ne plus reconnaître la « Chine unique » si Pékin ne faisait pas de concessions, notamment en matière commerciale”.
En dépit d’un fort ralentissement, le taux de la croissance chinoise reste encore très enviable et représente un sérieux rival pour les Etats-Unis. En novembre dernier, Trump menaçait de taxer les produits chinois de 45% et a récemment remis en question l’unité de la Chine, en répondant aux félicitations du président taïwanais (sacrilège !). Bref, avec la Chine, Donald Trump joue à un jeu très dangereux.
Pour Jim Rickards, rédacteur en chef d’Alerte Guerre des Devises, “Tout le monde est terrifié à l’idée de ce que Trump va faire” sortant ses devises et capitaux rapidement du pays, expliquait-t-il dans un édito de la Chronique Agora du 18 janvier.
Que demande Trump à la Chine ? L’impossible :
– l’arrêt des subventions de grandes industries chinoises (l’acier),
– le renforcement du yuan pour compenser des années de sous-évaluation,
– l’aide au problème nucléaire nord coréen.
“Si la Chine ne trouve pas un compromis avec Trump sur la plupart de ces questions, il est prêt à appliquer des tarifs douaniers, des ajustements fiscaux à la frontière, entre autres pénalités frappant les importations de Chine arrivant aux Etats-Unis” indique Rickards.
Ce qui se profile à l’horizon de ces impossibles négociations, c’est une guerre monétaire et commerciale.
Mais Trump est la menace de façade, on peut au moins lui reconnaître le mérite de dire tout haut ce qui s’ourdit tout bas. A savoir – comme l’explique très bien Liliane Held-Khawam sur son blog – que le dollar américain phagocyte la concurrence… “Le jour où le système-monde chutera et qu’il faudrait repartir à 0, l’or aura alors sûrement toute sa place.” dit-elle.
Ne serait-ce que dans une telle optique, la Chine a tout intérêt à augmenter ses réserves d’or pour y adosser le yuan et le rendre plus fort.
Le poids de la Chine sur le marché de l’or
Si la Chine est un acteur important sur le marché de l’or, elle l’est aussi au niveau macro-économique. En dépit de son fort taux d’endettement et de son retard technologique (qu’elle compte bien rattraper), la Chine est un sérieux rival pour l’économie américaine, sinon le plus important. S’employant “à lutter contre le réchauffement climatique, favoriser l’intégration progressive du yuan au système monétaire international, à normaliser ses marchés actions et obligataire pour attirer les investisseurs étrangers et à faire fonctionner son système bancaire selon les normes internationales” (cf. La Tribune), son rôle devrait être positif au niveau international en 2017. Et la Chine se dit “prête à mener l’économie mondiale, si besoin”.
A elle seule, l’Asie toute entière devrait compter pour 60% de la croissance en 2017 (source World Gold Council). Cette croissance économique à long terme va bien sûr pencher sur la balance de la demande en or. D’autant que depuis 2016, la Chine a son propre cours de l’or.
Pourquoi acheter de l’or ?
En Chine, il y a deux bonnes raisons d’acheter de l’or : par tradition d’abord (la culture de l’or est solidement ancrée dans les traditions asiatiques) et pour sécuriser son épargne, comme l’expliquait Philippe Béchade dans un article de mars 2016. Pour les Chinois, l’or est la seule épargne possible !
En quoi cela nous concerne-t-il ici en France ? Vu l’année qui se profile, il serait plus prudent de s’inspirer de la sagesse asiatique en sécurisant son épargne avec cet actif tangible. Et si ne savez pas quelle pièce d’or d’investissement acheter, pensez à la Marianne Coq 20 F qui est à l’honneur cette année !
Je suis Coq feu, c’est mon année ???