Les lundis noirs qui s’enchaînent. G20, changements de gouvernements en Europe, mesures d’austérité partout en Europe… Rien ne semble rassurer les marchés, au plus bas cette semaine. Presque tous les cours sont en baisse, l’or y compris, enregistrant une baisse semblable à celle de septembre dernier. Une baisse tout à fait normale dans un marché haussier, qui n’est que passagère. Car si l’or est condamné, c’est bien à la hausse.
L’or, plus une valeur refuge ?
« L’or n’est plus une valeur refuge », titrait de façon provocante le Monde le 28 septembre dernier.
Les investisseurs, incorrigibles optimistes, ont tendance à se ruer sur le dollar et à délaisser l’or dès que le billet vert s’enflamme un peu, ce qui est le cas en ce moment avec l’euro défaillant. Le cours du dollar est en effet resté stable contre le yen lundi dernier, avec un dollar qui s’échangeait à 76,98 (+ 0,08 %). En outre, l’or sert de réserve pour avoir du cash en dollars, afin de payer en liquidités des garanties de plus en plus exigeantes.
Or rien n’est moins sûr que le dollar actuellement, que les Etats-Unis s’efforcent de dévaluer, à la fois pour relancer la consommation et faciliter l’exportation. Il suffit de voir la somme des facteurs sociaux qui ne cessent de s’aggraver : pauvreté, chômage, manque de perspective pour la jeunesse, perte de domicile…
Les experts tablent sur une once à 11 000$
La désaffection pour le métal précieux n’est donc que passagère. Avec un système monétaire mondial vacillant (et ça sera le cas tant qu’une nouvelle devise de réserve mondiale ne sera pas créée), le cours de l’or va continuer de caracoler vers le haut jusqu’à atteindre un seuil technique d’avant bulle. Pour le moment, la valeur de l’or n’est ni gonflée, ni surestimée. Elle le serait en avoisinant les 5000$ et il y a encore de la marge. James Turk, fondateur et président de GoldMoney.com et co-auteur de » The Collapse of the Dollar » table même sur l’once d’or à 11 000$, sa valeur avant que la bulle n’explose. (Lien vers l’essai de James Turk en anglais).
La dynamique baissière de l’or s’explique plus par un relèvement des « appels de marge » (montants dont les investisseurs doivent disposer en garantie, pour chaque position sur un contrat à terme sur l’or) que par une réelle désaffection des investisseurs. Ce relèvement des appels de marge permet justement à ces mêmes investisseurs de compenser les pertes des actions en portefeuille.
Malgré cette consolidation passagère – et il y en aura d’autres – l’or reste la valeur refuge ultime par excellence !