Selon un article paru chez nos confrères belges de monargent.lecho.be, les livrets d’épargne et autres placements « sûrs » ne rapportent plus. Dans le sillage d’ING Axa et Rabobank.be, d’autres banques n’ont pas d’autre choix que de baisser le taux d’intérêt de leurs produits que tant de conseillers se sont acharnés à vendre comme « durs comme du béton ».
La rentrée a bien et bien commencé, le discours alarmiste reprend de plus belle, comme si les responsables de chaque gouvernement semblaient découvrir à chaque fois l’ampleur des faillites, du chômage, de la nullité de la croissance…
Alors forcément, il faut bien prendre l’argent des plans de sauvetage accordé aux pays en difficulté de la zone euro quelque part… En Belgique où l’inflation flirte avec les 3%, les taux d’intérêt des livrets de bons pères de famille font grise mine et peinent à dépasser les 1%. Autant dire, rien. A ce rythme-là, encore vaut-il mieux sécuriser son épargne dans un actif tangible comme l’or dont nous ne cessons de vanter les mérites en période de crise bancaire, monétaire et d’inflation. « Les taux sur les marchés risquent en effet de baisser davantage et ne se redresseront pas avant de longs mois, voire des années », dit l’article. Voilà donc ce qui nous attend, épargnants de la zone euro.
Et ce n’est pas la maigre mesurette prise par le gouvernement Français d’augmenter de 25% le plafond du livret A et du LDD qui va redonner un élan à l’épargne ou faire des jaloux chez nos amis belges. Une mesure qui soit dit en passant, favorise les plus gros prêteurs, donc les classes plus aisées. Seul point positif de la mesure, cela va encourager les épargnants qui disposent d’un petit pécule sur une assurance-vie risquée de transférer leur argent sur un livret défiscalisé.
Il suffit de lire le passage de l’article concernant le rendement des livrets pour comprendre pourquoi les rendements de l’épargne sont voués à une perte certaine. La crise des subprimes qui avait engendré un gel des crédits en 2008 et du coup des coûts d’emprunts très élevés. Au lieu de procéder à l’emprunt entre elles, les banques se sont alors orientées vers la collecte des épargnants pour réaliser les rendements de leurs livrets, rivalisant ainsi de taux d’intérêt mirobolants pour attirer le chaland. « À présent, les banques peuvent obtenir des financements illimités auprès de la Banque centrale européenne (BCE), à un coût très faible », donc adieu la rémunération intéressante de l’épargne ! Et avec l’inflation alarmante qui se prépare, l’argent déposé sur les livrets ne vont bientôt plus rien valoir, contrairement à l’or qui va mécaniquement flamber.