D’un montant potentiel de 360 milliards d’euros, le plan de sauvetage français s’appuie sur deux piliers :
– Une enveloppe de 40 milliards d’euros destinée à d’éventuelles recapitalisations,
– La création d’une société de refinancement de droit privé, dont l’État est actionnaire à 34 % et les banques à 66 %. Présidée par Michel Camdessus, cette société refínancera les établissements de crédit en leur prêtant du cash en échange d’actifs de » bonne qualité « . L’État se porte garant à hauteur de 320 milliards d’euros. Contrairement au plan britannique, qui garantit à hauteur de 320 milliards d’euros les prêts entre les banques, le plan français ne vise pas à refaire démarrer le marché interbancaire, mais à inciter les banques à prêter à nouveau aux ménages et aux entreprises.
Selon Patrick Artus, cette solution risque d’entériner la disparition du marché interbancaire, en habituant les banquiers à ne pas se prêter les uns les autres.
Extrait du n°2960 de Problèmes Economiques