Les établissements financiers ne savent plus quoi inventer pour vendre et valoriser leurs cartes de crédit. Incrustées d’or et de diamants, réservées à la gent féminine, à l’effigie de Karl Marx ou des Angry Birds, ces cartes n’ont rien de révolutionnaire, si ce n’est de vendre de l’endettement dans un joli costume !
Des cartes bleues qui savent parler aux femmes
Cet été, la Société Générale qui cherchait à fidéliser sa clientèle féminine a fait parler d’elle en créant une carte spécialement pour elles. La carte propose notamment une assurance du sac à main (jusqu’à 200 euros) et donne accès à une assistance à domicile pour des problèmes domestiques qu’elles sont incapables de gérer autrement (serrurier, plombier, électricien…). En plus le design de la carte a carte est entièrement pensé pour les femmes, plus sensibles on le sait à ce genre de détails. Sexiste la carte bleue réservée aux femmes ? Pas plus que la carte bancaire Swarovski lancée par la Caisse d’Epargne en mars 2012 (qui ne propose que les services classiques d’une carte bancaire).
Une carte de crédit qui ne perd pas le nord…
La « customisation » des cartes bancaires est, vous l’aurez compris, un moyen pour les banques de fidéliser une clientèle et d’en attirer une nouvelle. La banque islamique, Emiratie Al Hilal Bank, l’a bien compris en éditant une carte de crédit qui indique… la Mecque ! Ingénieuse, la carte intègre une boussole numérique indiquant la Qibla. Avec 1,6 milliards de musulmans dans le monde, cette carte peut connaître un succès certain.
Des cartes bancaires à l’effigie de tout et n’importe qui…
C’est Karl Marx qui doit se retourner dans sa tombe avec cette carte à son effigie, qui remporte un franc succès dans l’ex Allemagne de l’Est. Un paradoxe pour l’homme qui a prédit la fin du capitalisme et le triomphe du communisme ! En termes d’illustrations, on passe du coq à l’âne avec cette carte de crédit Angry birds (ce jeu au succès planétaire…) qui permet d’obtenir 10% de réduction sur les produits Angry Birds. C’est beau le crédit…
Tout ce qui brille n’est pas d’or…
« Peu importe l’ivresse pourvu que l’on ait le flacon », pourrait-on dire de cette carte de crédit incrustée d’or, de nacre et de diamants. Il faut montrer patte blanche et se faire inviter pour posséder la dive carte émise par la Sberbank (Kazakhstan), et débourser 100 000$ de base puis 2000$ par mois… Le comble de l’inutilité, mais tant que ça peut faire plaisir à certains…
Le problème de toutes ses cartes est que si elles changent de forme, elles n’en restent pas moins des moyens de paiement effectués en devises. Or nous savons très bien ce qu’il en est des devises actuellement : un dollar en perpétuelle dévaluation à force d’être tiré en masse, un euro sur la sellette qui a bien du mal à s’imposer, un yen qui a plein de défis à relever et un yuan qui ne demande qu’à faire ses preuves… Ces cartes ne font en fait que masquer un malaise monétaire.