La Banque Centrale Européenne (BCE) considère que le marché de l’or est arrivé à maturité. Il n’y a plus besoin d’un accord entre banques centrales pour maîtriser les ventes d’or. Aujourd’hui, les pays sont plutôt à l’achat et à la reconstitution des stocks d’or.
L’accord sur l’or des Banques Centrales prend fin en septembre 2019
C’est un accord qui a été signé en 1999. Le Central Bank Gold Agreement (CBGA) ou accord sur l’or des Banques Centrales avait pour objectif de coordonner les ventes d’or pour « équilibrer les conditions sur le marché de l’or et assurer la transparence sur les conditions des signataires » (citation du communiqué de la BCE).
Ce CBGA a été renouvelé 3 fois (2004, 2009 et 2014) et sa dernière version se termine fin septembre 2019. Les banques centrales et la BCE ont constaté qu’un accord sur les ventes d’or ne servait plus à grand-chose puisque depuis plusieurs années, les banques sont acheteuses net en or.
Les banques centrales ne veulent plus vendre d’or, elles achètent !
Autre constat de la BCE, « le marché mondial de l’or s’est considérablement développé en termes de maturité, de liquidité et de base d’investisseurs. Le prix de l’or a été multiplié par cinq au cours de la même période ».
Et puis, précise le communiqué de la Banque Centrale Européenne, » les signataires confirment que l’or demeure un élément important des réserves monétaires mondiales, car il continue d’offrir des avantages en matière de diversification des actifs et aucun d’entre eux n’a actuellement l’intention de vendre des quantités importantes d’or ».
L’or des banques centrales, un enjeu politique
On a effectivement constaté mois après mois que de nombreux pays étaient en train de reconstituer leurs stocks d’or avec par exemple, comme on l’a écrit ici même, la Pologne qui vient de doubler ses réserves.
De nombreuses voix s’élevaient contre cet accord. On lui reprochait notamment de servir à contrôler le cours de l’or en maîtrisant le flux de vente de 23 banques centrales européennes. Plus récemment, des eurodéputés italiens avaient utilisé le CBGA notamment pour expliquer que les banques centrales « nationales » n’étaient pas propriétaires de leur or puisqu’elles ne pouvaient pas le vendre librement.
Les banques signataires sont celles de l’union monétaire européenne mais aussi de la banque centrale de Suisse et de celle de Suède.