AuCOFFRE est né des réflexions et du vécu d’un entrepreneur. C’est grâce à ce bagage entrepreneurial que le service auCOFFRE.com est tel que nous le connaissons.
AuCOFFRE n’est pas issu d’une personne venant du monde de la finance, ou de la banque, voulant profiter d’une opportunité lucrative. C’était d’abord la volonté de combler un manque, de répondre à ce que l’on nomme un “pain point”, un irritant client.
Jean-François Faure, fondateur d’AuCOFFRE et serial entrepreneur, a voulu un jour de 2006 acheter de l’or pour se protéger des effets d’une crise qu’il voyait arriver. Il avait appréhendé ce risque à la lecture d’un livre : l’Empire des Dettes. Écrit par Bill Bonner ce livre détaille de manière très précise les forces sourdes à l’oeuvre en 2006. Des forces capable de provoquer un krach d’une force similaire à celui qui se produira 2 ans plus tard. Son dernier chapitre, presque en forme de conclusion, réserve une grande part à l’or et rappelle qu’une monnaie de César en or avait aujourd’hui, à poids égal, la même valeur que celle arborant un aigle américain. Alors qu’en parallèle, sur une période bien plus courte (100 ans), les monnaies référence du monde moderne, à savoir le dollar et la livre sterling, avaient quant à elle perdu 95% de leur valeur.
AuCOFFRE, à l’origine un besoin sans réponse
Les propos de ce livre assez pessimiste (et la suite a montré que c’était à raison) résonnait particulièrement dans l’esprit de l’entrepreneur dont les activités étaient très liées à l’état de l’économie. Jean-François Faure cherche donc à acheter de l’or. Il témoigne sur cet expérience difficile :
“Je suis passé voir ma banque pour acheter des pièces d’or, des Napoléons. J’ai eu l’impression tout d’abord d’être un martien car ils voulaient plutôt me vendre une téléphone mobile (je parle bien de ma banque) et surtout parce qu’ils ne savaient pas comment faire. Mais si on n’achète pas d’or dans une banque, sachant que ce n’est pas non plus un produit illégal, où en achète-t-on en 2006 ? Le bijoutier ? Non. Il existe des boutiques spécialisées en numismatique et change. A Paris, il y avait une rue pour ça, en Province il n’y avait guère plus de 1 à 2 boutiques par grande ville. Le problème c’est que l’on avait l’impression en y rentrant que les choses n’allaient pas bien se passer et que l’on n’aurait pas un produit dont on serait certain de la qualité. Venant du monde du numérique j’ai tenté de voir sur le web. Là aussi, rien de positif. Les modèles qui me semblaient valables étaient plutôt anglais, encore peu adapté aux goûts des français et plutôt portés sur les pièces. Entre temps je m’étais forgé ma culture et mes envies sur le besoin”.
L’or, un actif stable et universel
C’est ainsi que Jean-François Faure a compris pourquoi l’or est un produit de protection de l’épargne extrêmement valable et moderne. C’est le deuxième actif le plus négocié au monde après les bons du trésors US. Rien que sur le marché Londonien il s’échange quotidiennement entre 800 et 1000 tonnes, plus de 30 milliards d’euros. C’est encore plus sur le marché de NY. Les plus grandes institutions s’en servent tous les jours, sa valeur est globalement stable depuis qu’il est utilisé comme monnaie, c’est à dire environ 5000 ans.
Par exemple, le prix en or d’une vache au moyen-âge et aujourd’hui est le même : une once d’or ! Au début du XXème siècle vous pouviez vous offrir un vélocipède avec un Napoléon, c’est toujours le cas, en valeur, pour un vélo aujourd’hui. L’or c’est un actif universel, aussi bien reconnu par une grande banque suisse qui va faire une transaction avec une consoeur, que par une communauté tribale qui fait du troc. La valeur de l’or est presque la même partout dans le monde.
AuCOFFRE vulgarise la notion de prime pour l’or
La prime est un aspect important qui est largement expliqué et dans un livre de Yannick Colleu : Guide d’investissement sur le marché de l’or (2008). Il explique la notion de prime et la manière d’en jouer.
Quand on sait jouer la prime à son avantage, donc si on achète au bon moment, il faut acheter des pièces plutôt que des lingots.
Plutôt qu’un système un peu plus orienté trading comme nous pouvons le voir chez d’illustres confrères, AuCOFFRE est une plateforme dédiée à l’achat et à la revente simple de l’or, dans une logique d’épargne de « bon père de famille », plutôt axée sur le moyen et le long terme. C’est une offre populaire pour toucher le plus grand nombre. En France, la pièce d’or est au coeur de ce raisonnement.
Pourquoi ne faut-il pas mettre son or dans un coffre en banque ?
Pour le prix ? Non car un coffre en banque n’est pas très cher. En fait, il faut se poser les bonnes questions : pourquoi un particulier en France achèterait-il de l’or ?
D’abord pour passer le cap des crises. Que se passe-t-il en cas de crise ? Les banques ferment sans préavis un vendredi soir. C’est systématique !
Des exemples : Argentine en 2001, USA et UK en 2008, Chypre en 2013, Bulgarie en 2014, Grèce en 2015. Donc votre or est bien le vôtre, sauf qu’il se trouve enfermé à triple tour derrière une porte qui n’ouvrira qu’une fois la tempête passée. D’une certaine manière ce n’est pas ça le problème. Vous êtes sans possibilité de négocier car vous seul savez où se trouve votre or.
Autre réflexe : « je veux tout chez moi, hors système bancaire, sous mon contrôle et ma responsabilité ». Problèmes : c’est que là on est rattrapé par une réalité :
- le vol. Il suffit de lire les journaux. En parler à une autre, c’est déjà une personne de trop.
- la perte de son or, parce que vous n’en avez parlé à personne. Alors évidemment vous, vous savez où il est mais si vous achetez de l’or c’est aussi pour protéger votre famille. Imaginez que vous l’ayez très bien caché et qu’une attaque vous terrasse. Possible que personne de votre famille ne retrouve votre or. Nombreux sont les cas, relatés dans les journaux, de lingots cachés dans les murs et découverts par les maçons.
Les assurances ne couvrent pas l’or gardé à domicile
C’est ce que l’on découvre une fois le vol passé et l’assurance contactée. Imaginez que vous avez été cambriolé, le coffre bien scellé dans votre mur arraché par un 4X4 qui a fait de grosses ornières dans votre jardin. Vous allez dire quoi à l’assureur ? “Mon écran plat a été dérobé, etc. mais aussi l’or placé dans mon coffre pour environ 30 000 €” ? Votre assureur vous dira qu’il y a un problème : sans rallonge substantielle, votre assurance ne prévoit pas le remboursement l’or. Pire, votre assurance pourra vous dire que les voleurs sont venus à cause de votre or, et que, par conséquent, votre écran plat ne sera pas remboursé lui non plus.
Avoir un peu d’or à la maison, ou mieux, un peu d’argent métal que vous êtes prêt à perdre sans être remboursé, ça va. C’est ce que l’on nomme le kit de survie. On propose même des produits pour ça en livraison et plutôt très sécurisés : Vera Max pour l’or et Vera Silver à cours légal pour l’argent. Mais surtout, pas de point d’attirance pour les personnes mal intentionnées, ne gardez jamais plus de 5000 à 10 000 euros d’or ou d’argent à la maison.
D’ailleurs, si vous en avez à la maison c’est pour quoi ? Pensez-vous qu’en cas de crise grave, vous ne pourrez plus communiquer avec un service extérieur comme AuCOFFRE ? Pendant la seconde guerre mondiale, en pleine panique, le téléphone marchait encore. Il en irait de même aujourd’hui avec internet. Et si ce n’était plus le cas, s’il n’y avait plus de système structuré de communication et d’organisation nous serions en mode « Mad Max », l’or ne serait alors plus d’aucune utilité dans ce cas. Plus de communication, plus de cours de l’or, plus de cours plus de marché, plus d’échanges. La monnaie sera alors remplacée par les boîtes de conserve, l’essence et les cigarettes.
Les 10 ans du crash de septembre 2008
Le service AuCOFFRE était finalisé en 2008 mais il restait encore des éléments administratifs et techniques à terminer, il restait 6 à 8 mois de travail. Jean-François Faure a alors décidé de lancer un blog autour de l’or avec une vision macro-économique; le blog loretlargent.info. Ce blog informatif et pédagogique a très bien fonctionné, rapidement. C’est l’une des raisons pour lesquelles AuCOFFRE a aussi rencontré un rapide succès. Jean-François Faure peut alors tester une réalité lourde pour un chef d’entreprise : l’efficacité de ses réflexions sur l’or.
Il témoigne :
“Lorsque la crise est arrivée, je l’ai prise en pleine figure sur mon activité de traduction. Elle a connu un coup de frein brutal. La plupart de mes grands clients avaient alors stoppé leurs projets faute de visibilité. Une activité que je nomme « bas de bilan » comme la traduction ou la communication est en effet très fortement impactée par une telle crise. Utiliser l’or que j’avais réussi à acheter en 2006 était devenu un impératif pour me permettre de passer ce cap difficile à mon entreprise et aussi pouvoir lancer ma nouvelles activité. Ce qui aurait été un comble, c’est de ne pas pouvoir lancer AuCOFFRE à cause de la crise.”
AuCOFFRE, un modèle né d’une expérience personnelle
La vente d’or en pleine crise a permis de valider plusieurs points clés de l’offre AuCOFFRE :
- tout d’abord, avoir acheté des pièces à la place des lingots a été un choix capital. En effet, au moment de vendre pour payer, le cours de l’or a chuté de presque 20% en dollar pendant environ 1 mois. Un comble en pleine panique boursière. On apprendra un peu plus tard qu’il s’agissait des manipulations d’une grande banque internationale, depuis condamnée à des millions de livres sterling d’amende. Alors que d’un côté le cours de l’or baissait, on avait en France la prime sur le Napoléon qui prenait plusieurs dizaines de pour-cent et venait compenser très largement la baisse sur le cours de l’or papier. Cela validait complètement le modèle selon lequel il fallait plutôt miser sur les pièces que sur les lingots ou l’or papier. Avec les pièces, en cas de manipulation on a encore la possibilité d’être gagnant.
- ensuite, confirmation que les banques n’aimaient plus l’or. Impossible de trouver des compétences en agence bancaire pour racheter de l’or. En clair, dans une banque, l’or, on ne connaît pas. Revendre de l’or en boutique était une très mauvaise expérience car vous pensez que vous allez pouvoir maîtriser un peu les choses et finalement non, la boutique fixe le prix de rachat, et la qualité de vos produits qui devrait être objective devient tout à coup subjective. Et concernant la taxe, alors là c’était le grand n’importe quoi. Personne n’avait connaissance de l’option permettant d’opter pour la taxation sur les plus-values. En fait ça arrangeait surtout tout le monde de ne pas la faire exister car la taxe forfaitaire était très souvent transformée en marge.
- Les sites d’enchère. Là, c’était drôle, si on voyait une photo de pièce floue, quand on recevait la pièce elle était floue aussi.
En synthèse, après cette expérience de crise vécue : les pièces c’est le produit qu’il fallait proposer, essentiellement en garde par nos soins pour éviter les vols, que l’utilisateur puisse fixer son prix à la revente, être garant de la qualité des produits car ils ne bougent pas, êtres aussi garant de la capacité de payer des acheteur et pouvoir avoir le choix sur la fiscalité la plus adaptée. Le tout dans la plus grande transparence. AuCOFFRE était donc validé : une plateforme d’achat et vente d’or, entre particuliers, avec garde en coffres hautement sécurisés.
Les leçons de la crise des “subprimes”
De manière très explicite on a vu sous nos yeux des choses que l’on ne pensait pas imaginables :
Une grande banque internationale notée un jour AAA par les agences de notation fait faillite du jour au lendemain sans que sa note ait été revue à la baisse. Une forme de complaisance évidente apparaissait alors entre ces agences de notation et leurs clients qui les payaient pour les noter.
Ensuite le principe « Too big to fail », trop gros pour faire faillite, prenait toute son ampleur. LM Brothers était connue du fait de sa taille pour être une banque systémique, c’est à dire que si elle plonge, tout le monde plonge. Le fait d’être Too big to fail veut dire que ce type de banque ne doit pas faire faillite et doit être sauvée quoi qu’il en coûte, notamment par les états. 2008 a montré que cela pouvait ne pas se passer comme ça et qu’effectivement la banque soit sacrifiée, avec les effets que l’on connaît. Et sans doute aussi pour sauver encore plus gros, en l’espèce, le géant AIG.
AuCOFFRE à l’épreuve de 2011 et de la crise de l’Euro
L’année 2011 a été une année de tous les records pour AuCOFFRE. Tout d’abord parce que c’est le moment où nous avons pris notre place de leader en France sur le marché des plateformes d’achat/vente avec garde et aussi car c’est à ce moment que l’or a battu son record en septembre 2011 avec plus de 1900 dollars.
En plein été 2011, il n’était presque plus possible d’acheter des napoléons et les pièces toujours frappées comme le Krugerrand étaient difficiles à se procurer car la demande dépassait l’offre industrielle en livraison. C’est le moment où nous étions contraints de vendre des lingots à nos clients pour qu’ils puissent se positionner sur le cours. Nous avions depuis plusieurs mois un projet de pièce, les Vera Valor, nous avons placé le projet en priorité numéro 1. L’objectif était de ne plus être dépendants des fournisseurs de pièces mais uniquement d’avoir comme fournisseurs les fonderies elles-mêmes. C’est ainsi que nous avons lancé les Vera Valor, fin 2011. Depuis, si on compte aussi bien les pièces en or et en argent, c’est plus d’1 millions de pièces que nous avons frappées. Avec l’or, vu que le recyclage est une industrie bien rodée lors des crises, on sait maintenant que de nombreuses personnes vendent leurs bijoux. Ce qui alimente les fonderies et nous permet ainsi sur un produit comme les Vera Valor de ne pas risquer la pénurie. C’est un peu plus compliqué avec l’argent métal qui se recycle très peu. C’est une raison pour lesquelles lors des crises son cours à tendance à s’envoler.
La crise de l’euro de 2011 et le cours de l’or, une bulle
On parle de bulle lorsqu’une valeur s’envole par le seul emballement de la demande par rapport à l’offre, avec un rapport limité à une réalité tangible et objective. C’était le bitcoin en décembre 2017 ou bien la crise des dotcom au début des années 2000. Là clairement on avait une réponse du cours de l’or face à un problème réel qui était celui de l’Euro. Pour preuve, lorsque les marchés ont considéré que la crise était réglée, l’or a rapidement repris une évolution en droite ligne de celle connue depuis le début des années 2000. L’or était donc le témoin objectif d’un malaise global et d’un risque imminent et gravissime. Tous les politiques de l’époque s’accordent à dire que la catastrophe a été évitée de justesse. François Baroin, ministre qui a eu à gérer côté français la crise de l’Euro, explique dans son livre qu’en novembre 2011, il avait réuni son plus proche cabinet pour évaluer la sortie de la France de l’Euro. Rien que ça ! Alors oui, en 2013, l’or a perdu 30% de sa valeur mais à cette date la BCE avait trouvé des solutions « magiques » pour repousser le problème à plus tard. Si on compare l’or à une assurance on comprend qu’en 2011 nous n’étions pas devant une bulle mais face à une augmentation logique du prix de sa “police d’assurance” face à un sinistre très probable. En 2013, le risque était moindre, l’assurance coûtait moins cher.
10 ans après, l’histoire bégaie en 2019 ?
Imaginons que le Brexit se passe mal et/ou que politiquement l’Italie se crispe. Ce sont des scénarios plausibles aujourd’hui. Cela pourrait mettre en difficulté des banques qui aujourd’hui sont fragilisées. La Barclays a par exemple réussi ses stress tests mais avec la moins bonne note européenne. C’est une banque systémique. Il se passe quoi après le Brexit si elle est en difficulté grave pour une raison quelconque ? Il n’y aura aucun repreneur donc la Banque d’Angleterre va évidemment tenter de la renflouer. Mais la banque d’Angleterre n’a pas la puissance de frappe de la BCE, les liquidités émises pour sauver une banque telle que la Barclays se feraient immanquablement par la création d’une perte de valeur de la livre très importante qui pourrait déstabiliser le pays et aussi ses partenaires économiques proches. Nous serions sur un effet domino. Et malheureusement en Europe, les cartouches que nous avons utilisées en 2008 pour sauver les banques et 2011 pour sauver l’Euro ne pourrons pas nous resservir.
Pour AuCOFFRE, cette décennie a été l’occasion d’innover sur ses différents métiers : la garde « froide » d’actifs tangibles mais aussi les solutions alternatives d’échange de valeurs et de monnaies.