La banque Natixis a publié ce 12 octobre un communiqué faisait part de ses inquiétudes concernant un probable effondrement du Yen. Adepte du Quantitative Easing, le pays commence à payer le prix d’une politique monétaire ultra accommodante.
Les inquiétudes de Natixis sont-elles fondées ?
D’après la banque, la base monétaire du Japon (l’offre de monnaie de Banque Centrale, la taille du bilan de la Banque Centrale) est vouée à croître pour trois raisons :
– l’affaiblissement structurel de la croissance et de l’inflation (en dehors des périodes
où elle est soutenue par la dépréciation du yen où la hausse de la TVA), qui force la Banque Centrale à continuer et même à amplifier le Quantitative Easing .
– La mise en place régulière de de programmes de relance par les dépenses publiques, pour la même raison (monétisation de la dette publique).
– Les investisseurs et les banques japonais diversifient leurs portefeuilles à l’étranger pour en accroître le rendement ; ceci les conduit à vendre des titres publics japonais (des JGBs) que la Banque du Japon est obligée d’acheter pour éviter la hausse des taux d’intérêt à long terme.
En clair, cela signifie une émission massive de Yen à venir, avec un risque très probable d’effondrement monétaire dû à une trop forte dévaluation de la monnaie nippone.
« Si la taille du bilan de la Banque du Japon continue à augmenter rapidement, il faut s’attendre à de nouvelles dépréciations du yen (graphique 10) avec l’excès de création monétaire au Japon », indique Natixis.
Ce qui est inquiétant, c’est que le Japon est la répétition, la réplique miniature de nos économies occidentales… Un laboratoire en accéléré des effets néfastes d’une politique monétaire ultra accommodante.
En savoir plus avec le communiqué de Natixis